Algérie

Ban Ki-moon met en garde contre une escalade TENSION À LA FRONTIÈRE SYRO-TURQUE



Ban Ki-moon met en garde contre une escalade                                    TENSION À LA FRONTIÈRE SYRO-TURQUE
Au Conseil de l'Europe à Strasbourg, le secrétaire général de l'ONU a fait part de sa préoccupation quant à la situation prévalant en Syrie
Ouvrant le «Forum mondial de la démocratie» qui se tient au siège du Conseil de l'Europe à Strasbourg, le secrétaire général est revenu sur la crise syrienne et en particulier sur la montée de la tension entre Damas et Ankara.
Le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a qualifié d' «extrêmement dangereuse» l'escalade du conflit à la frontière entre la Syrie et la Turquie, à l'ouverture hier à Strasbourg du premier «Forum mondial de la démocratie». «La situation en Syrie a empiré de manière dramatique. Elle pose des risques sérieux à la stabilité des voisins de la Syrie et à l'ensemble de la région», a déclaré M.Ban dans l'hémicycle du Conseil de l'Europe, qui a réuni pour ce Forum plus de mille dirigeants politiques, experts et militants. «L'escalade du conflit à la frontière syro-turque et l'impact de la crise sur le Liban sont extrêmement dangereux», a-t-il poursuivi, avant d'appeler les donateurs à répondre «de manière plus généreuse aux besoins des populations en Syrie et de plus de 300.000 réfugiés dans les pays voisins». Jeudi dernier, après de longues tractations entre les pays occidentaux et la Russie, le Conseil de sécurité des Nations unies a publié une déclaration dénonçant le bombardement par la Syrie d'un village turc frontalier et appelant les deux pays voisins à la retenue. Se disant «profondément préoccupé par le flot continu d'armes» en Syrie, M.Ban a appelé hier toutes les parties, sous les applaudissements des participants, «à abandonner l'usage de la violence, et à se diriger vers une solution politique». La Syrie «montre à quel point les transitions actuelles, qui ont inspiré tant d'espoir et de changement, ont aussi apporté incertitude et peur», a-t-il souligné, appelant le président syrien Bachar
Al Assad «et les autres dirigeants du monde» à «écouter leurs citoyens avant qu'il ne soit trop tard». Après le discours de M. Ban, la militante yéménite des droits de l'homme Tawakkul Karman, Prix Nobel de la Paix en 2011, a interpellé les Etats membres de l'ONU, à donner à l'organisation internationale les moyens de sortir de sa «paralysie» pour promouvoir la démocratie dans le monde. «u nom de la souveraineté et de la non-ingérence dans les affaires internes des pays, les Nations unies sont pieds et poings liés face au despotisme» a regretté Mme Karman, 33 ans, invitée par le Conseil de l'Europe à ce premier «Forum mondial de la démocratie». L'organisation paneuropéenne, qui réunit 47 pays, voudrait faire de cet événement un rendez-vous annuel et y réunir «des réformateurs et des leaders mondiaux pour chercher des réponses démocratiques aux défis économiques, sociaux et politiques». A l'ouverture du forum, son secrétaire général Thorbjorn Jagland a notamment souligné le décalage dans les pays arabes entre «les espoirs de 2011» suscités par les soulèvements contre des régimes autoritaires et «la réalité de 2012». «Beaucoup parmi les protestataires, notamment les jeunes, sont encore frustrés non plus à cause d'une dictature stagnante et oppressive mais parce que les changements sont trop lents, parce qu'ils ne vont pas assez loin», a poursuivi l'ancien chef du gouvernement norvégien. Après son discours à Strasbourg pour ouvrir ce forum, Ban Ki-moon devait se rendre à Paris pour rencontrer les principaux dirigeants français. Il devait avoir hier des entretiens avec le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault et le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et sera reçu aujourd'hui à l'Elysée par le président François Hollande avant de rentrer à New York.


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