Ban Ki-moon : la corruption est une atteinte à l'Etat de droit et entrave l'économie

La corruption constitue une atteinte à l'Etat de droit et entrave la croissance économique, a affirmé le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un message à l'occasion de la Journée internationale de la lutte contre ce fléau célébrée le 9 décembre.
Le chef de l'ONU a relevé que la corruption anéantit toute perspective d'avenir et crée des inégalités à tous les niveaux, et porte atteinte aux droits de l'homme et à la bonne gouvernance, entrave la croissance économique et entraîne une distorsion des marchés .
La lutte contre ce crime, a-t-il poursuivi, revêt un caractère d'autant plus urgent que la communauté internationale s'efforce d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d'ici à 2015 et d'établir un programme en vue de progrès économiques et sociaux pour l'après-2015.
La corruption, a déploré le chef de l'ONU, entraîne non seulement des pertes évaluées à plusieurs milliards de dollars en deniers publics dilapidés ou volés, mais empêche la construction d'hôpitaux, d'écoles, d'installations d'eau potable, de routes et de ponts, ce qui aurait pour le moins amélioré le sort des populations .
Il a également évoqué les pots-de-vin et autres incitations illicites qui déterminent les passations des marchés, surtout en ce qui concerne les grands projets d'infrastructure .
Rappelant la signature de la Convention des Nations unies contre la corruption par 164 Etats qui doit être encore universellement adoptée, M. Ban a fait valoir que les participants à la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale sur l'Etat de droit, tenue en septembre dernier, ont souligné l'importance de combattre et de prévenir la corruption. Les gouvernements doivent jouer leur rôle et les citoyens faire entendre leurs voix , a-t-il noté.
Pour le chef de l'ONU, la corruption n'est pas une fatalité, mais découle de la cupidité d'une minorité d'hommes, qui trompent les attentes de la majorité .