Le gouvernement malien préparait vendredi sa réponse à l'annonce faite la veille par des groupes armés touareg et arabe de la suspension de leur participation aux discussions prévues dans un accord signé en juin avec Bamako, selon des sources officielles dans la capitale malienne. "On s'attend à une déclaration", dans la journée, a indiqué une source jointe à la présidence malienne, tandis qu'un responsable gouvernemental a indiqué que ses services travaillaient sur une déclaration officielle. Aucun commentaire n'avait pu être obtenu d'autres sources dans l'immédiat. Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta séjournait vendredi aux Etats-Unis dans le cadre de l'Assemblée générale des Nations unies. En prêtant serment le 4 septembre, il avait affirmé que la réconciliation nationale était une priorité "pressante" de son mandat, après une élection présidentielle ayant bouclé 18 mois de crise politico-militaire au Mali. Dans un communiqué conjoint daté de Ouagadougou jeudi, trois groupes armés - deux touareg, un arabe - ont annoncé avoir "décidé de suspendre (leur) participation aux structures de mise en oeuvre" de leur accord signé le 18 juin avec le gouvernement malien de transition, suite à une médiation conduite par le Burkina Faso. Cet accord a permis l'organisation de la présidentielle, y compris à Kidal (nord-est), alors contrôlée par les groupes armés touareg qui y demeurent aujourd'hui encore présents. Le texte de jeudi a été signé par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, touareg), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA, touareg) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, arabe), Azawad étant le nom donné à des régions du nord du Mali par des Touareg. Selon les trois mouvements, la décision de suspension a été prise le 18 septembre, alors que leurs représentants participaient à Bamako à une réunion du comité de suivi de l'accord de Ouagadougou.
Posté Le : 27/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ennahar
Source : www.ennaharonline.com