Algérie

Ballet diplomatique intense aux abords de la Capitale



Quand l’Algérie fait saliver les étrangers Lentement mais sûrement l’Algérie redevient une destination importante pour les puissants de ce monde. En l’espace de quelques jours, Alger constitue «la Mecque» des hommes politiques, des chefs d’Etat et de gouvernement de puissants pays. Un ballet diplomatique qui dénote d’un regain d’intérêt manifeste pour un pays qui a tant souffert d’un embargo aussi injuste que pénible. Et les Européens semblent tout particulièrement vouloir rattraper le temps perdu pour ne pas se faire doubler par des pays comme la Chine, la Russie ou encore et les Etats Unis. Le chassé-croisé des étrangers a été ouvert par le ministre français de l’Intérieur, M. Nicolas Sarkozy, venu tenter d’obtenir, pourquoi pas, un soutien de l’Algérie en prévision de l’élection présidentielle française qui aura lieu dans six mois. La très forte communauté algérienne établie dans l’Hexagone a rendu aux yeux de Sarkozy le crochet d’Alger tout à fait indispensable. Mais au-delà des objectifs électoralistes, la visite du ministre français de l’Intérieur est destinée à tenter de réchauffer les relations avec l’Algérie qui a décidé d’échapper à la mainmise française en diversifiant ses partenaires. Et c’est dans cette veine qu’intervient la visite officielle de Romano Prodi, président du conseil Italien, alors que Sarkozy n’avait pas encore quitté Alger. Le chef du gouvernement italien est venu chercher la sécurité énergétique pour son pays que l’Algérie alimente à hauteur de 98% en gaz. Sa visite a été sanctionnée par la signature de cinq contrats portant sur la commercialisation du gaz comme première étape de la construction du gazoduc devant relier la Sardaigne. Hier encore, une autre grosse pointure européenne, le chef de la diplomatie allemande, Frank Walter Steinmeier, en l’occurrence, est également arrivé en Algérie à la tête d’une délégation composée de patrons de grandes entreprises du secteur énergétique. L’objectif étant toujours d’assurer un approvisionnement régulier et sûr par l’Algérie surtout après la fameuse crise provoquée par Gazprom, le géant russe, dont les répercussions se font ressentir dans toute l’Europe. L’Algérie, est donc considérée comme une solution alternative au monopole russe par les Européens. Côté américain, on n’est pas moins intéressés par l’Algérie. Un expert du pays de l’Oncle Sam dans le domaine du commerce, a effectué un séjour en Algérie alors que le Gouverneur général du Canada, Mme Michaklle Jean, devrait arriver dimanche prochain à Alger dans le cadre d’une visite d’Etat de quatre jours pour tisser de «nouveaux liens de partenariat». C’est dire que l’Algérie ne laisse plus les grandes puissances indifférentes surtout que la situation sécuritaire ne constitue plus un frein et le climat des affaires tend à s’améliorer. Aussi, le matelas des réserves de change qui avoisine les 70 milliards dollars fait certainement saliver les grosses entreprises étrangères qui voudraient une part du gâteau via le plan de relance économique doté de plus de 100 milliards de dollars. Dans tous les cas de figure, le retour de l’Algérie sur la scène internationale ne manquera pas d’avoir des avantages aussi bien politiques qu’économiques.


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