Algérie

ballet diplomatique à Alger CRISE AU SAHEL ET COOPERATION ECONOMIQUE



ballet diplomatique à Alger                                    CRISE AU SAHEL ET COOPERATION ECONOMIQUE
Alger connaît en cette fin d'année, une remarquable activité diplomatique
Diplomates et dirigeants d'Etats étrangers viennent en consultation à Alger pour chercher une solution à la crise au Mali.
En quelques semaines, de nombreux chefs d'Etat et de gouvernements ainsi que des ministres et des représentants d'institutions internationales ont effectué des déplacements à Alger ou s'apprêtent à le faire. Deux thèmes sont retenus dans l'agenda des visiteurs étrangers. Il s'agit, d'abord, de coopération bilatérale et ensuite du dossier du terrorisme.
Américains, Européens et Africains ont délégué de hauts responsables pour évoquer ces dossiers. C'était encore le cas hier avec la venue de Mario Monti, président du Conseil italien. Une visite importante d'un chef d'Etat membre de l'Union européenne est attendue le mois prochain avec la venue de François Hollande. Si tout le monde passe par Alger, comme l'a justement fait remarquer un hebdomadaire africain, c'est que tous ces dirigeants veulent entendre l'avis des autorités du pays.
En quelques semaines, le ballet des hôtes reçus aussi bien par le Président Abdelaziz Bouteflika que par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le chef de la diplomatie, Mourad Medelci, est impressionnant. Tout aussi impressionnant est le train d'enfer imprimé à leur action par Mourad Medelci et Abdelkader Messahel, respectivement ministre des Affaires étrangères et ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines.
Ces derniers ont surtout informé leurs partenaires de la position de l'Algérie à propos des tractions en cours pour passer à l'action militaire au Mali. C'est même l'un des points à l'ordre du jour de la dernière visite de travail de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, à Alger le 29 octobre dernier. C'était juste dix jours tout juste après l'ouverture à Washington du dialogue stratégique entre l'Algérie et les Etats-Unis visant à intensifier la coopération militaire, politique et économique entre les deux pays. Elle était précédée, quelques semaines auparavant, par Carter Ham, ancien commandant en chef d'Africom. Du côté français, c'est la mise au point des détails de la visite de François Hollande, prévue à la mi-décembre, qui retient l'attention. Le voyage du ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg, le 4 novembre, vient après ceux effectués par les ministres des Affaires étrangères en juillet, de la Francophonie et du Commerce extérieur en septembre, et de l'Intérieur en octobre.
Les préoccupations économiques de la France n'étaient pas absentes de ce voyage puisque Montebourg a demandé à l'Algérie d'investir dans son pays. Jean-Pierre Raffarin reconduit dans sa fonction de facilitateur chargé de promouvoir les relations algéro-françaises prépare aussi un déplacement à Alger. Au ministère des Affaires étrangères, on a eu également à recevoir le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères d'Espagne, Gonzalez de Benito.
Plus globalement, l'Algérie continue de cultiver ses bonnes relations avec tout le continent européen. C'est le sens de la venue de la cheffe de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, qui s'est entretenue avec les autorités algériennes de la situation au Mali et des partenariats économiques.
A propos de la lute contre le terrorisme, il y a eu aussi le déplacement de Romano Prodi, l'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahel. Il avait clairement affirmé sa position sur le Mali.
L'option militaire constitue, selon lui, un dernier recours pour libérer le nord de ce pays occupé par les islamistes. De quoi conforter la position de l'Algérie sur la question.
Les mêmes préoccupations ont retenu l'attention, début novembre, de Kojo Tsikata, conseiller et envoyé spécial du président du Ghana. L'hôte d'Alger n'a pas manqué effectivement d'évoquer la situation dans le Sahel et plus particulièrement la crise malienne. En octobre, c'était le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, qui s'est entretenu avec Abdelkader Messahel sur le même dossier.
Des visites moins bien médiatisées se sont aussi déroulées sur le même sujet. Il s'agit de celles effectuées par des représentants du Mnla et d'Ansar Eddine. Tous ces échanges de points de vue sont de nature à faire comprendre la position de l'Algérie qui consiste à prôner, dès le début des événements survenus au Mali, une approche globale pour une sortie de crise, bâtie autour d'objectifs stratégiques.
De quoi confirmer, s'il en était besoin que, loin d'être isolée, Alger reste le passage obligé pour tous ceux qui s'intéressent à l'Afrique et au Monde arabe. A ces visites, s'ajoute celle de Christopher Ross, l'envoyé spécial de Ban Ki-moon pour le Sahara occidental. Du côté arabe, le pays a enregistré la venue du Premier ministre égyptien, Hicham Kandil en octobre.
Des délégations du Qatar et de Malisie ont aussi tenu à effectuer des déplacements similaires pour aborder les moyens de renforcer davantage les relations bilatérales.


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