Algérie

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La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) a choisi le royaume du Maroc, qui est loin d'être un exemple à suivre en matière de respect des droits de l'homme, pour réunir son bureau international en marge de l'organisation du Forum mondial des droits de l'homme prévu du 27 au 30 du mois courant.Le lobbying exercé par Rabat pour tenter de contrecarrer son interpellation de plus en plus vive sur la question des violations des droits de l'homme au Maroc et dans les territoires sahraouis occupés peine à trouver des oreilles attentives. L'initiative de la FIDH de délocaliser ses assises dans l'oasis de Marrakech constitue, à cet égard, une bouffée d'oxygène pour le palais royal. Et une manière de faire croire à ses adversaires que le Maroc est un bon élève des droits de l'homme et qu'il jouit du respect et de la confiance des organisations non gouvernementales des droits de l'homme, à l'instar de la FIDH.Personne n'est dupe pour croire que l'hospitalité généreusement offerte par le makhzen à cette organisation, qui s'est distinguée par un traitement à la carte de la question des droits de l'homme là où elle a eu à intervenir, n'a pas de contrepartie politique. Le fait que la FIDH se fasse inviter au Maroc pour abriter ses travaux en ce moment précis, alors que le régime de Rabat oppose une répression sauvage aux manifestants sahraouis à l'intérieur des territoires occupés, n'est assurément pas une simple coquetterie touristique d'une organisation en mal d'exotisme.Après avoir échoué dans ses tentatives désespérées de faire avorter le projet d'élargir la mission de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) à la protection des droits de l'homme dans les territoires occupés au Sahara occidental, le Maroc se cherche frénétiquement une caution extérieure par rapport au sensible dossier des droits de l'homme de la part d'organisations non gouvernementales, à défaut d'obtenir le soutien des Etats et de l'instance onusienne... C'est dans ce souci que s'inscrit le dernier discours du roi Mohammed VI appelant les Marocains à l'union sacrée autour de la défense de «l'intégrité territoriale» du Maroc, ciblant une nouvelle fois, en termes directs, l'Algérie d'être à l'origine de l'isolement diplomatique de Rabat sur le dossier du Sahara occidental.Un sentiment d'affolement qui intervient à quelques mois de la tenue, en avril prochain, de la réunion annuelle du Conseil de sécurité qui doit dresser le bilan du plan de paix au Sahara occidental qui s'est soldé par un échec patent du fait du louvoiement et de l'intransigeance de la partie marocaine. Désormais, le roi est nu comme il ne l'a jamais été, comme en témoigne le retournement inattendu de ses alliés traditionnels.A l'instar des Américains, qui ne cachent plus leur irritation face à la contestation de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, jugé partial et hostile aux intérêts du Maroc. Toutes les man?uvres du palais royal pour «légitimer» la colonisation du Sahara occidental n'ont été d'aucun secours au souverain. Pas même ce forcing fait avec l'aide de quelques complicités pour intégrer, en janvier dernier, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU aux côtés de l'Algérie pour un mandat qui court jusqu'en 2016. Un siège que Rabat envisageait de mettre à profit pour jouir de l'impunité et de la bienveillance de ses pairs du Conseil sur sa gestion des droits de l'homme, objet de vives critiques de la part de la communauté internationale.




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