Algérie

Bakhti Belaïb dédramatise le recours à l'endettement extérieur


Bakhti Belaïb dédramatise le recours à l'endettement extérieur
Un éventuel recours de l'Algérie à un emprunt extérieur pour financer des projets d'investissement ne signifie, en aucun cas, une vulnérabilité financière du pays, a-t-il tenu à souligner à la presse en marge d'une réunion de travail avec l'Union nationale des paysans algériens (Unpa) tenue à Alger.«C'est (le fait de diaboliser) une démarche qui n'est pas sensée», a ajouté M. Belaïb, selon qui «beaucoup de pays sont endettés dans le monde, et, très souvent, il s'agit de pays des plus riches. Mieux encore, la raison de leur richesse s'explique par un bon endettement.».Pour le ministre du Commerce, lorsqu'un pays utilise judicieusement l'argent emprunté, il lui serait alors préférable d'épargner les ressources financières qu'il possède.Interrogé sur le montant et le taux du prêt que l'Algérie envisage de contracter auprès de la Chine, M. Belaïb a considéré qu'«un gouvernement sérieux, lorsqu'il évoque la possibilité d'emprunter, il ne peut pas donner les résultats à l'avance avant même de s'entendre avec son partenaire (créancier)».Il a, toutefois, rassuré qu'une fois contracté, ce crédit financera des investissements «utiles». «Si l'on a parlé de crédits (extérieurs), c'est qu'ils seront destinés à financer des projets utiles pour le pays.»Lors d'une réunion de travail, tenue samedi dernier, avec le président du Conseil chinois pour la promotion de la coopération Sud-Sud, M. Lu Xin Hua, M. Belaïb avait évoqué la possibilité pour l'Algérie de contracter un prêt auprès de la Chine pour financer certains grands projets.Il avait alors précisé qu'il s'agissait d'une «exception» que compte faire l'Algérie étant donné «les faibles taux d'intérêt appliqués par la Chine et la qualité des relations entre les deux pays».La situation délicate que vit le pays après l'effondrement des prix du pétrole et le volume important des programmes de développement initiés en vue de relancer et diversifier l'économie nationale ne peuvent, selon le ministre, se suffire des capacités financières actuelles.Pour lui, les raisons de ce choix ne sont pas dues au hasard, il est basé sur les relations historiques et excellentes avec la Chine et repose également sur le fait que cette dernière passe pour être un excellent créancier, notamment en matière de taux d'intérêts.D'un autre côté, l'endettement auprès de la Chine ne représente aucun risque d'ingérence ou de chantage géopolitique et demeure uniquement d'ordre financier et économique.B. A./APS


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