Algérie

Bajolet serait désigné coordonnateur auprès de Sarkozy D'ambassadeur à Alger à «M. Renseignement» de l'Elysée


Bernard Bajolet, ambassadeur de France à Alger depuis fin 2006 et ancien ambassadeur en Irak de 2004 à 2006, devrait être nommé, courant juillet prochain, au poste-clé de coordonnateur des services du renseignement à la présidence française, selon des informations relayées, hier, par la presse française. L'actuel ambassadeur de France en Algérie, âgé de 59 ans, diplômé de l'Ecole nationale d'Administration, a fait carrière dans la diplomatie où il a, rapidement, gravi les échelons en commençant par le poste de secrétaire des Affaires étrangères, dans les années 70, avant d'être désigné aux postes de diplomate en Algérie en 1977, en Syrie (1987), en Jordanie (1994) puis en Bosnie. Sa longue expérience en tant que diplomate dans les pays arabes lui a valu d'être considéré comme un spécialiste du bassin méditerranéen et a été choisi pour représenter la France, à titre spécial, à la Conférence de Madrid sur le Proche-Orient, en novembre 1991. Avant sa désignation comme ambassadeur de France en Irak en 2004, il avait occupé plusieurs postes-clés au quai d'Orsay en tant que conseiller à Rome, au service de presse des Affaires étrangères ou de chargé des relations avec les communautés européennes. Le parcours de Bernard Bajolet qui pourrait être couronné, en juillet, par le prestigieux poste de coordonnateur des services du renseignement, auprès de Nicolas Sarkozy, ne peut être expliqué seulement par un concours de circonstances favorables; l'ancien élève de l'ENA, diplômé de l'Institut des études politiques de Paris et de l'université de Harvard, a su gérer habilement sa carrière. Il est considéré comme l'homme des situations difficiles. Il avait accepté tous les postes proposés dans des zones considérées comme chaudes, à l'exemple de la Bosnie, en 1991, et en tant qu'ambassadeur de France en Irak, entre 2004 et 2006. Durant son passage à Bagdad, il s'est impliqué dans la libération des trois journalistes français enlevés par la résistance irakienne. Selon la presse française, l'homme peut être classé dans la catégorie des grands serviteurs de l'Etat, au rayon des diplomates qui n'ont pas froid aux yeux et agissent avec efficacité et discrétion. Selon cette même presse, Bernard Bajolet avait déjà rencontré, au cours des semaines précédentes, les directeurs de tous les services du renseignement et du contre-espionnage français, dépendant soit du ministère de l'Intérieur (Direction de la surveillance du Territoire et des Renseignements généraux regroupés dans la Direction centrale du renseignement intérieur, à partir du 1er juillet) soit de celui de la Défense (Direction générale de la Sécurité extérieure, Direction du Renseignement militaire, Direction de la Protection et de la Sécurité de la Défense). Ce fin connaisseur du monde arabe où il a fait l'essentiel de sa carrière, devrait rejoindre l'Elysée pour coordonner les activités des quelque 14.000 hommes et femmes des services du renseignement. Le nouveau poste est prévu dans le Livre blanc sur la Défense et la Sécurité française qui sera publié courant juin. A l'Elysée, la structure qui sera installée auprès de Bajolet assumera les tâches du Comité interministériel du renseignement (CIR) installé au Secrétariat général de la Défense (SGDN, dépendant du Premier ministre). Au cours de leurs travaux, les participants au Livre blanc avaient désigné le renseignement, notamment en matière anti-terroriste, comme l'une de leurs priorités, marquée par la création de ce «M. Renseignement» à l'Elysée. Son rôle consistera à coordonner le travail de plusieurs services dépendant du ministère de l'Intérieur (DST et RG regroupés au sein de la DCRI au 1er juillet) et de la Défense (DGSE, DRM et DPSD). Jusqu'à présent, cette coordination était placée sous la responsabilité du Premier ministre, via le Secrétariat général de la Défense nationale (SGDN) où siège le Comité interministériel du renseignement (CIR).
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