Algérie

Baisser le prix du pétrole, mais aussi celui du blé


Mardi,les cours du pétrole ont frôlé les 110 dollars. Depuis, ils se maintiennent àhauteur des 109 dollars. Experts et analystes envisagent toutefois que les prixde l'or noir vont continuer à grimper à des niveaux dont il n'est plus possiblede situer le plancher.Pources milieux, le surenchérissement est dû à une réaction réflexe àl'affaissement concomitant de la valeur du dollar. Cause que l'OPEP a prise encompte pour refuser d'augmenter sa production de brut, comme demandé par leprésident des Etats-Unis et à sa suite l'Agence internationale de l'énergie (AIE)et des dirigeants des principaux pays consommateurs d'énergie.Parle passé, le cartel pétrolier s'est constamment montré coopératif, faisant ensorte que les prix pétroliers restent dans des fourchettes qui n'hypothéquent pas les performances de l'économie mondiale. Touten se montrant animée de ce même souci, l'OPEP a toutefois raison de considérerque la menace première qui plane aujourd'hui sur cette économie mondiale ad'autres causes dans lesquelles le surenchérissement des cours pétroliers estd'un effet secondaire. Des causes que le cartel pétrolier, approuvé par lesmilieux spécialistes dans le domaine économique, impute à la crise des «subprimes» survenue aux Etats-Unis et ses conséquencesdévastatrices dans la sphère financière internationale, avec pour corollairedes retombées négatives sur les activités économiques et industrielles dans lemonde entier.Selonce point de vue, c'est à ce niveau qu'il faut d'abord porter l'effort pourenrayer la crise économique qui s'installe et la récession qui pointe. Il esten somme demandé aux grandes puissances économiques mondiales de «balayer lepas de leur porte» au préalable. Les pays producteurs de pétrole n'ont aucuneraison de procéder à l'augmentation de leur production tant que, d'une part, lesEtats-Unis laissent le dollar s'enfoncer dans la baisse, et que persistent, d'autrepart, les raisons structurelles et financières qui conduisent à la criseéconomique et à la récession. Y consentir, ce serait contribuer à la possibilité d'un effondrement des prix dupétrole.Lasanté de l'économie mondiale concerne, c'est l'évidence, tous les pays. Que lespays producteurs de matières premières énergétiques soient appelés à larescousse quand elle va mal et que leur intervention s'impose pour lui apporterle remède idoine, il n'y aurait rien à redire. Sauf que cette économie n'estpas malade du seul problème du pétrole.Lespays de l'OPEP et tant d'autres sont en droit de demander eux aussi aux grandespuissances économiques de donner l'exemple dans la solidarité quand cetteéconomie dérape et dérate. En s'attaquant chez eux à la solution des problèmesà l'origine de sa crise et en aidant les pays où les conséquences de celle-cisont les plus dramatiques. En acceptant, par exemple, de combattre laspéculation qui sévit sur les marchés des matières premières agro-alimentaires.Cela en faisant bénéficier les pays qui en ont besoin de l'accès à leurs stocksde réserves en ces matières.Iln'y a pas en effet que les prix pétroliers qui flambent. Alors pourquoi seulsles pays producteurs de cette énergie sont-ils sollicités d'agir pour baisserses cours ?
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