Le poulet se vend de moins en moins cher aux marchés de Constantine. En effet, le kilogramme de volaille coûtait, il y a à peine un mois, 250 DA au marché Boumezzou du centre-ville. Mardi dernier, il se négociait à 180 DA voire 170 DA, et la dinde 180 DA pour ce qui concerne les parties nobles.
Un grossiste en volaille déplumée et éviscérée, nous fait remarquer que Constantine ne dispose pas, en terme de production, assez d'élevages avicoles pour couvrir les besoins de la wilaya et que près de la moitié des besoins provient de Sétif et des wilayas limitrophes qui, bien entendu, ne planifient pas leurs expéditions de poulets. Il s'ensuit dans le cas présent un double effet pesant sur le prix des viandes blanches. Il y a d'une part la chute des prix des viandes rouges qui atteignent 450 DA le kilo dès lors qu'il s'agit surtout d'antenaises âgées de plus de cinq ans et sacrifiées car improductives. D'autre part, le prix élevé des aliments composés avicoles incite les éleveurs à vendre les poulets au bout de soixante jours avec un poids de 1,3 kg au lieu des 2 et 3 kg habituels. Des professionnels du secteur, nous font remarquer, par ailleurs, que la profusion d'abattoirs clandestins permet de sacrifier n'importe quel type de poulet.Il n'est pas interdit, à ce propos, d'abattre des poulets de 1,3 kg l'unité. Bien au contraire, puisque le rapport entre la quantité d'aliments et le gain en viande est le plus fort. Ce sont surtout les conditions d'abattage qui restent préoccupantes lorsqu'elles se pratiquent sans la présence d'un docteur vétérinaire. De plus, fait-on remarquer, les poulets évidés sont enveloppés dans du papier cellophane non ajouré et sont rapidement avariés lorsqu'il y a rupture dans la chaîne du froid (surtout pendant le transport des carcasses) comme cela se produit parfois chez les petits revendeurs de la ville dont certains s'approvisionnent auprès des abattoirs clandestins. Cette chute des prix du poulet,ne semble cependant pas prête à durer, nous dit-on, car l'été, période des festivités (fiançailles et mariages notamment) approche ce qui risque d'influer sur les cours des prix des viandes blanches en l'occurrence. Le problème réside donc dans la nécessité d'équilibrer les prix en toute saison et éradiquer les abattoirs clandestins qui foisonnent encore autour de la ville de Constantine.
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Posté Le : 02/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : F. Raoui
Source : www.elwatan.com