Algérie

Baisse du nombre d'éleveurs et de cheptel



La filière lait dans la wilaya de Tizi Ouzou enregistre annuellement "une diminution du nombre d'éleveurs et de cheptel", a indiqué, avant-hier dimanche, M. Yekene Tahar, président du Conseil interprofessionnel de la filière lait (CIPFL) au niveau de la wilaya. Cette réalité, a expliqué M. Yekene sur les ondes de la radio locale, est due "essentiellement à deux facteurs majeurs liés, à savoir la gestion et l'alimentation du cheptel", soulignant qu'il est "important d'asseoir une bonne gestion du cheptel, en amont et en aval, pour optimiser le rendements et éviter les risques de tarissement ou de mortalité". S'agissant de l'alimentation, il a observé que "les éleveurs ignorent les valeurs nutritives des aliments fournis à leur cheptel, de même qu'ils sont peu regardants sur le rationnement de ces aliments, ce qui crée un déséquilibre alimentaire qui n'est pas sans impact sur le rendement potentiel du cheptel". Le responsable du CIPFL a, également, soulevé lors de cette intervention radiophonique le problème de la disponibilité des aliments et leur cherté. Un facteur, a-t-il souligné, qui "a poussé plusieurs éleveurs à délaisser leur cheptel et avec le temps leur activité, faisant face seuls, le plus souvent, aux pertes enregistrées". À ce propos, il a lancé un appel aux éleveurs à se rapprocher du CIPFL, des différentes associations de la filière ainsi que des assurances pour "mieux se prendre en charge et faire face aux risques sur le plan financier", indiquant que "plusieurs conventions d'assurances sont disponibles entre le CIPFL et des compagnies d'assurances". Pour combler ces lacunes, le même responsable a indiqué qu'un programme mensuel de formation destiné aux éleveurs pour les aider à se "professionnaliser et à adopter des méthodes plus saines et plus pragmatiques dans la gestion de leur cheptel est tracé par le CIPFL" en les invitant à s'y inscrire. En outre, M. Yekene a souligné qu'aux dernières statistiques, la wilaya comptait quelque 3 500 éleveurs et un cheptel qui varie entre 35 et 38 000 têtes bovines alors que le potentiel du cheptel caprin reste indéterminé de même que la production ou les besoins de la wilaya en matière lait.
APS


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