Algérie

BAISSE DES RÉSERVES DE PÉTROLE, AUGMENTATION DES IMPORTATIONS... Coup de semonce pour l'économie algérienne



BAISSE DES RÉSERVES DE PÉTROLE, AUGMENTATION DES IMPORTATIONS... Coup de semonce pour l'économie algérienne
Alors que l'Opep vient de publier un rapport alarmiste sur l'état des réserves de pétrole prouvées en Algérie, les cours de l'or noir à New York frôlent la barre des 100 dollars.
L'Algérie est-elle en train d'épuiser ses réserves d'or noir? La sonnette d'alarme est tirée. Il y a danger sur ce qui constitue le poumon de l'économie nationale. Les chiffres du rapport de l'Opep rendu public, jeudi, indiquent que depuis 2006 les réserves prouvées du pays qui s'élevaient à 12,2 milliards de barils sont restées quasiment inchangées. Cela ne représente pas malgré tout un scoop en soi. En effet, au mois de février 2011 le vice-président en amont de Sonatrach, Saïd Sahnoun, avait révélé, dans un des derniers bilans livrés par la Compagnie nationale des hydrocarbures que «le taux de renouvellement de nos réserves a été de 50%». Comment interpréter de telles déclarations? «l´Algérie a donc consommé bien davantage que les accumulations de pétrole et de gaz mises à jour» indique sous forme de conclusion l'inquiétant rapport de Sonatrach. D'un autre côté, une note pessimiste de la banque londonienne Hbsc publiée il y a un peu plus de trois mois, indiquait que les réserves mondiales d'or noir seront épuisées d'ici une quarantaine d'années. «En 2050, la demande mondiale de pétrole augmentera de 110% à 190 millions de barils par jour afin d´alimenter le milliard de voitures qui envahiront les routes, alors que les revenus des pays émergents augmenteront», souligne Karen Ward, la conceptrice du rapport de Hsbc. Un tarissement confirmé par une autre publication spécialisée. «L´Opep, qui jusqu´à présent tentait de rassurer les marchés sur sa capacité à augmenter sa production pour compenser la baisse des exportations libyennes...est maintenant beaucoup plus prudente car la demande ne faiblit pas et les doutes s´installent sur la capacité des pays producteurs à la satisfaire», avait écrit le 8 avril 2011 sur son site la rédaction du magazine économique Money Week. Quel est l'état des lieux de la production pétrolière de l'Algérie aujourd'hui? Le secteur des hydrocarbures produit en partenariat 800.000 barils par jour de pétrole brut. Sa capacité de production est de 1,4 million de barils par jour mais depuis les baisses successives de la production des pays membres de l´Organisation des pays exportateurs de pétrole qui ont pris la décision de retirer 4,2 millions de barils par jour pour faire face à la dégringolade des prix du pétrole (qui sont passés de 147 dollars le baril au mois de juillet 2008 à moins de 34 dollars au mois de décembre de la même année), le quota de l´Algérie a été ramené à 1,2 million de barils par jour. L'objectif affiché par l´ex-ministre de l´Energie, Chakib Khelil, était de porter la production nationale d´or noir à 2 millions de barils par jour à l´horizon 2010. Raté! La dépendance de l'économie nationale par rapport aux hydrocarbures se traduit par des importations tous azimuts. Elles se sont établies à 23,29 milliards de dollars contre 20,05 milliards de dollars au cours de la même période en 2010, soit une hausse de 16,14%, indiquent les chiffres communiqués par le Centre national de l'informatique et des statistiques Cnis le 20 juillet 2011.
La facture des importations devrait dépasser les 45 milliards de dollars d'ici la fin de l'année 2011. L'économie nationale ne prend pas l'eau. La raison est simple. Les prix du pétrole surfent sur la «vague» des 100 dollars. Un coup de semonce pour l'économie algérienne.


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