Les réserves de change de l'Algérie ont baissé à 94,529 milliards de dollars à la fin du 1er trimestre 2018, a indiqué il y a quelques jours un des responsables de la Banque d'Algérie.C'est l'occasion saisie par le Fonds monétaire international (FMI) pour dresser dans son dernier rapport, le 16 juillet, sur l'état de l'économie algérienne, un avenir sombre pour notre pays à cause du financement non conventionnel adopté par le gouvernement.
Les conséquences sur l'économie algérienne ne sont pour le moment pas aussi alarmantes qu'on veut le faire croire.
La réponse au FMI est venue du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui a déclaré que les prévisions économiques catastrophistes de cette institution internationale sur l'avenir de l'Algérie étaient dues au fait qu'Alger avait refusé de recourir à l'endettement extérieur. "Plus de sept mois après l'emprunt réalisé par le Trésor auprès de la Banque d'Algérie de plusieurs centaines de milliards de dinars et l'injection de tout cet argent dans les circuits de l'économie nationale, il y a lieu de constater, et les experts eux-mêmes l'attestent, que les équilibres macroéconomiques demeurent solides", a-t-il affirmé.
Ainsi, les réserves de change de l'Algérie ont baissé à 94,529 milliards de dollars à la fin du 1er trimestre 2018. Ces réserves de change (or non compris) étaient à 97,33 milliards de dollars à la fin décembre 2017, ce qui donne une baisse du matelas de devises de 2,8 milliards de dollars entre décembre 2017 et fin mars 2018.
Cette baisse, explique un responsable au sein de la Banque d'Algérie "est la conséquence des effets croisés, sur la période, d'un solde global négatif de la balance des paiements et de la valorisation positive du stock des réserves de change de 1,55 milliard de dollars".
Il est très utile de rappeler au passage et dans ce même ordre d'idées que le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, avait indiqué que les réserves de change devraient s'établir à 85,2 mds usd à fin 2018 (l'équivalent de 18,8 mois d'importations), et à 79,7 mds usd en 2019 (18,4 mois d'importations) avant d'atteindre 76,2 mds usd en 2020 (17,8 mois d'importations).
Le 23 juin dernier, , le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a indiqué lors d'une conférence de presse animée au terme de la 5e session du Conseil national de son parti que la baisse des réserves de change de l'Algérie, qui devraient atteindre 85 milliards de dollars à la fin de l'année, incite les autorités publiques à fournir "plus d'efforts" pour sortir de la dépendance des hydrocarbures,. "A la fin du mois de mai, les réserves de change de l'Algérie s'établissaient à 90 milliards de dollars et devraient baisser à 85 milliards dollars à la fin de l'année en cours, en raison des importations des biens et services", a précisé M. Ouyahia.
Pour M. Ouyahia, qui occupe aussi le poste de Premier ministre, "la tendance des hydrocarbures est à la baisse, ce qui doit inciter l'Algérie à faire plus d'efforts à l'avenir", estimant que l'accord auquel est parvenu l'OPEP "va freiner les prix".
Dans le même sillage et qualifiant le recours au financement non conventionnel de "choix courageux" du Président Abdelaziz Bouteflika, M. Ouyahia a indiqué que cela a permis à l'Algérie de poursuivre son développement économique, tout en évitant de connaître la même situation de crise qu'en 1986. Et pour bien convaincre, M. Ouyahia a tenu à rappeler qu'en septembre 2017, "l'Etat était dans une situation qui n'allait pas lui permettre de payer les fonctionnaires", précisant qu'à la même période de l'année, le Trésor public disposait de 50 milliards DA, alors qu'il lui fallait 150 milliards DA au moins.
"Cette situation aurait pu nous amener à un arrêt total de l'économie nationale dans la mesure où c'était la sécheresse au niveau des banques.
Aujourd'hui la situation a pu être redressée certes, mais il reste encore un long chemin à parcourir d'autant plus que nous sommes engagés à atteindre un équilibre du budget en 2022", a-t-il ajouté.
Or, il se trouve qu'aucune prévision catastrophiste émise par le FMI en cas de non-observance de ses "instructions" ne s'est vérifiée sur le terrain. L'économie nationale repose sur des finances assainies et évolue dans un environnement totalement désendetté.
Le paiement anticipé de la dette extérieure dans le milieu des années 2000, a constitué un véritable paravent à la tempête financière qui a généré des récessions dans beaucoup de pays pétroliers, mais pas en Algérie. Ces deux mécanismes de protection ont pleinement joué leur rôle et ont maintenu le pays à flot, malgré la chute de plus de 50% de ses revenus extérieurs.
Ce que ne disent pas ces " experts du FMI " c'est que les recommandations de ce fonds mettraient l'économie nationale à genoux et induiraient une récession aussi terrible que celle que le pays avait connue durant les années 90. Et voilà que le constat contredit ces " fauteurs de trouble " puisque leurs appels au chaos n'ont connu aucune suite sur le terrain. En juillet 2018, l'Algérie fait plus de 2% de croissance, affiche un taux de chômage à 11,1%, supporte une inflation inférieure à 5% et dispose de réserves de change de plus de 95 milliards de dollars. Ses chiffres à l'exportation hors hydrocarbures sont encore modestes, mais évoluent à vue d''il et commencent déjà à faire peur?
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Posté Le : 14/08/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Saïd B
Source : www.lemaghrebdz.com