C'est incompréhensible, mais c'est ainsi. Le consommateur algérien est obligé de supporter l'écrasant poids de la spéculation.Un communiqué du ministère du Commerce daté de ce 11 décembre stipule clairement que «les prix des produits alimentaires, et agroalimentaires ont dans leur grande majorité baissé durant les neuf premiers mois de l'année 2015, par rapport à la même période de l'année dernière». Cette analyse a été faite par les services compétents en la matière du ministère du Commerce qui note que les prix à l'importation ont fortement chuté pour les poudres de lait avec 43%, suivis des viandes avec moins -18%, des différentes huiles entre moins 2 et 20%, ensuite des sucres et sucreries et des céréales semoules et farine qui ont enregistré des baisses de moins (-6,8%). Ainsi, nous apprenons que les prix des produits de large consommation dont le maïs qui est cédé à 202 dollars contre 247 dollars, à contrario, les produits manufacturés comme les amandes (+ 48%) ont enregistré des hausses, ou les lentilles (+33%), le café torréfié (+ 22%) le thé (+5%) et les pâtes alimentaires (+7%). Des baisses aussi importantes en considération des quantités énormes importées auraient dû avoir un impact considérable en termes d'augmentation du pouvoir d'achat des ménages, voire même d'épargne pour ces derniers, mais la réalité a été tout autre. La flambée des prix est enregistrée sur tous les produits dérivés du lait, et plus particulièrement sur les fromages, yaourts, sur les pâtisseries, sur certaines huiles, viandes importées, poissons, et autres découlés du maïs et farines largement utilisés par nos boulangeries et autres pâtissiers. Finalement, l'inflation n'est plus seulement importée. Elle résulterait du diktat que les grossistes et commerçants exercent sur les prix à la consommation. Le ralentissement de la croissance est inéluctable des prévisions prévues par le gouvernement. En complément des hausses attendues, renfermées dans la loi de finances 2016, le gouvernement devra revoir sa copie et s'attendre à la baisse des 7% prévus par le Premier ministre lors de son intervention à l'ouverture des travaux lors du forum des experts en économie, réunis par le Cnes à la résidence Djenane El-Mithak, qui devaient être chargés de diagnostiquer, et éventuellement proposer des remèdes à la crise consécutive à la dégringolade des prix des hydrocarbures sur les marchés pétroliers. La réapparition de monopoles détenus par le secteur privé est loin de favoriser une régulation des flux de marchandises, et une normalisation des rapports entre ces intermédiaires des services commerciaux, qui se taillent la part du lion en termes de gains, le gouvernement et les consommateurs. La poudre de lait a baissé presque de moitié à l'importation, alors que le lait, mis à part le sachet de lait toujours tarifé à 25 DA, les autres types de lait conditionnés qu'on fait emballer dans des bouteilles, autrement dans des packs, coûtent en 90 et 120 DA. Les fromages faits localement sont inabordables pour les petites bourses. Certains fromages affichent des prix qui donnent le tournis. Ils sont cédés à plus de 3 000 DA, pendant que quelques grammes de poudre de lait transformés en yaourt avoisinent les 25 à 50 DA, pour comble, le petit-lait, sous-matière qui est jetée dans le reste des pays du globe terrestre, son prix est de 50 DA le litre en sachet et de 90 DA en bouteille plastique. Nul besoin de s'attarder sur une spéculation dont les Algériens ont su au fil du temps s'accommoder en l'absence des services de contrôle des fraudes liées aux prix, et de la qualité.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 11/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar Khelifi
Source : www.lnr-dz.com