Baisse des dons du sang dans les hôpitaux d'Oran

Un véritable SOS est lancé pour les enfants cancéreux du Centre anti-cancer de Messerghine (CAC) ayant un besoin urgent en sang, particulièrement ceux atteints de leucémie.Régulièrement, des appels au don du sang sont répercutés par des particuliers et des associations sur différents canaux, notamment les réseaux sociaux, pour permettre aux centres de transfusion de sang de répondre aux besoins des hôpitaux. Une alerte a, d'ailleurs, été lancée récemment par des particuliers ; un véritable SOS pour les enfants cancéreux du Centre anti-cancer de Messerghine (CAC), ayant un besoin urgent en sang, et pour sauver ainsi la vie de ceux d'entre eux qui luttent contre la leucémie.
Et ce besoin vital de sang à Oran s'est accentué avec la crise sanitaire du Covid-19, en raison des craintes chez les potentiels donneurs à se déplacer dans les centres de transfusion ou, tout simplement, par les contraintes engendrées par le confinement.
Une situation qui nous a été confirmée par le chargé de communication du CHUO : "Nous avons effectivement un manque en poches de sang, d'autant qu'en dehors de la pandémie de Covid-19, l'ensemble des autres services du CHUO fonctionne, soit pas moins de 12 services des urgences, et généralement, ce sont autour de 2600 poches qui sont consommées."
Notre interlocuteur s'est, dans la foulée, efforcé de rassurer les potentiels donneurs prêts à venir au centre de transfusion de sang de cet établissement. "Il est vrai que beaucoup de gens maintenant ont peur de venir à l'hôpital à cause du Covid-19, mais toutes les mesures sont prises.
Le centre de transfusion dispose de masques et de gel hydroalcoolique pour les donneurs et pour le personnel, et bien sûr, des opérations de désinfection des locaux sont régulièrement menées", a-t-il assuré. Même son de cloche du côté de l'EHU et du Dr Didi, du centre de transfusion de sang : "Il y a, c'est vrai, un manque, d'autant qu'en cette période de printemps, il y a beaucoup de demandes pour les malades du cancer. Nous avons souvent des pics à cette période."
Pour celui-ci, les dons ont connu une baisse, surtout du fait de la difficulté à se déplacer pour cause de confinement : "Notre centre reste ouvert le soir durant le Ramadhan, et avec l'interdiction de circuler, cela a eu un impact, mais nous avons pu bénéficier d'autorisations pour les donneurs et la situation va se rétablir et, surtout, l'EHU a mis en place un circuit spécifique Covid-19, donc il n'y a pas de crainte."
La crise sanitaire du Covid-19 a, aussi et surtout, rendu impossibles les différentes campagnes de collecte de sang, comme cela se faisait par le passé. Le Croissant-Rouge algérien, les banques du sang, y compris des associations et les mosquées, y participaient, même dans les lieux publics comme la place du 1er-Novembre, la place des Victoires et les campus.
Aujourd'hui, ces espaces sont fermés et ne subsistent, au final, que des donneurs venant pour un don du sang pour un proche hospitalisé ou un ami. Cela représente d'ailleurs quelque 80% des cas des dons du sang. Du coup, les appels sont à nouveau lancés avec toutes les assurances à apporter aux personnes désireuses de faire un don du sang en cette
période.

D. L.