L'industrie minière a enregistré une baisse de ses activités au 1er
trimestre 2009, selon les résultats d'une enquête nationale menée auprès des
chefs d'entreprise.
Dans le sillage d'une conjoncture
baissière, le secteur de l'industrie des mines et matériaux, et agrégats, a
connu une baisse notable de son activité au cours de cette période. L'enquête souligne
que les capacités de production des entreprises du secteur sont utilisées à
plus de 50 %, et seulement près de 1 % des entreprises consultées fonctionnent
à plus de 75 % de leurs potentiel de production. Mais, une hausse de l'activité
est prévue avant la fin de l'année, une reprise de la demande et des prix de
vente. Le secteur avait été en fait touché par une baisse de ses activités
induites par un certain nombre de facteurs, dont les arrêts de travail, les
pannes et les coupures de courant. Ce secteur, qui dépend pour son
approvisionnement en énergie électrique du réseau domestique, est complètement
dépendant, et plusieurs entreprises estiment que les pannes de courant
n'excèdent pas un volume horaire total de six jours. Mais, rendu sur la production
et les effectifs, ces coupures d'électricité ont un impact direct autant sur le
niveau de production que de l'activité des entreprises de carrières, mines et
agrégats de matériaux de construction. Plus concrètement, plus de 2 % du
potentiel de production a enregistré des pannes dues à l'usure des équipements,
qui ont engendré des arrêts de travail de plus de 12 jours, et partant une
incidence directe sur le rythme de production et l'activité du secteur. Avant
la fin de l'année, les entrepreneurs prévoient toutefois une hausse de
l'activité, de la demande et des effectifs et une stabilité des prix de vente.
Par ailleurs, la demande en produits fabriqués est restée «stable» pour la
majorité des responsables des entreprises, malgré la hausse des prix de vente
enregistrée. L'ensemble des chefs d'entreprises affirment avoir satisfait
toutes les commandes reçues, et des stocks de production ont été dégagés par
les entreprises, une situation qualifiée de «normale» par près de 57 % des
entreprises consultées par l'enquête. L'activité industrielle des différents
secteurs a poursuivi, au premier trimestre 2009, sa progression entamée au 4ème
trimestre 2008, selon la même enquête menée par l'Office national des
statistiques (ONS). D'autre part, dans ce secteur névralgique pour le
développement local, au moins 65 % du potentiel de production appartenant aux
entreprises publiques a utilisé ses capacités de production à plus de 75 %
durant la même période. Par contre, ces capacités sont utilisées à moins de 75
% par 73 % du potentiel de production du secteur privé dont près de 64 % à
moins de 50 %, selon l'ONS qui indique ainsi que les installations des
entreprises publiques sont exploitées au moins à 75 % de leur potentiel de
production. Par contre, la sous exploitation des équipements de production dans
le secteur privé, due à plusieurs facteurs, donne une idée autant des
difficultés de production de ce secteur que de la nature de la baisse globale
des activités de l'industrie des mines. Le secteur minier a connu ces trois
dernières années une reprise de ses activités de production, dans le sillage de
l'arrivée d'investisseurs étrangers.
Dans un récent bilan, le secteur
a rapporté près de 2.5 milliards de DA au Trésor public dans le cadre des
adjudications des titres miniers, ouvert plus de 17.000 postes de travail, et
près de 50 millions de dollars ont été investis par des entreprises étrangères,
dont Orascom-Algérie dans le secteur des carrières et agrégats. Le groupe
Orascom, un des investisseurs étrangers qui a lancé deux projets de cimenterie,
a participé à l'adjudication de 7 titres miniers dans le calcaire et les
agrégats, à lui seul, a versé 50 millions de DA au Trésor public au titre de la
redevance en 2005.
Le ministre de l'Energie et des
Mines, M.Chakib Khelil, escompte à terme que l'Algérie, compte tenu de ses
potentialités minières, peut passer à l'exportation à terme et limiter
l'importation de certains minerais. Mais, pour le moment, si la production
reste ‘'bonne et satisfaisante'' pour la majorité des produits miniers et
agrégats, la baisse des activités des grandes entreprises d'exploitation peut,
à terme, freiner le rythme de beaucoup de grands projets de développement
local, notamment les routes et le BTP.
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Posté Le : 22/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mahrez Ilias
Source : www.lequotidien-oran.com