La clandestinité et les privations ne semblent pas être ce qui trouble ou pénalise le plus les ressortissants expatriés au cours de ce mois sacré.
Ils observent, avec amusement parfois, le ralentissement, voire l'arrêt des activités. Quelles qu'elles soient. Professionnelles ou autres.
«Nous avons décalé à après l'Aïd nombre de projets, de réunions ou encore d'ateliers de planification», explique un jeune ressortissant suisse. Puis de narrer : «J'aspirais à lancer des projets en juillet et, de ce fait, j'ai voulu fixer quelques rendez-vous. Mais la réponse était la même : ''Ecoutez, Monsieur, mieux vaut le faire après le Ramadhan'', ou alors : ''Ce n'est pas la peine de projeter tout cela maintenant, car durant le Ramadhan, personne ne travaille, et nous ne pourrons pas poursuivre les travaux".»
Pourtant le Ramadhan n'a débuté que le 11 août. «Mais justement ! J'ai l'impression que dans l'esprit des gens, il avait déjà commencé en juillet», rétorque-t-il. Attitudes qui, on peut le concevoir, désarçonne plus d'un non-initié. Quant aux autres, ils se sont habitués à ce rythme léthargique et tentent même d'adapter les affectations et charges de travail à cette donne. «Il est plus que compréhensible que les employés soient plus fatigués à la fin de la journée. Raison pour laquelle nous autorisons les jeûneurs à disposer d'une journée plus courte», assure un employé américain au sein de l'ambassade de son pays à Alger. «Par ailleurs, nous n'avons prévu aucun événement majeur durant ce mois, et ce, afin de nous assurer que les gens jouissent de plus de temps pour le recueillement et à consacrer à leur famille», confie-t-il, non sans tact et diplomatie.
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Posté Le : 24/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ghania Lassal
Source : www.elwatan.com