Algérie

Baisse de la production entre janvier et septembre derniers



Comparée à la même période de l'année 2017, la production industrielle du secteur public a baissé de 1,9% durant les neuf premiers mois de l'année 2018. Une autre statistique qui illustre la grisaille dont été frappée l'économie nationale et dont les prémices apparaissaient déjà lorsque les chiffres du second trimestre 2018 avaient été rendus publics par l'Office national des statistiques (ONS).Malgré les efforts sonnants et trébuchants des pouvoirs publics, grâce notamment au recours au financement non-conventionnel, l'industrie du secteur public a du mal à se remettre sur ses pieds. Dans son évolution globale, durant les neuf premiers mois de l'année 2018, l'industrie nationale du secteur public a donc connu un fléchissement, mais il faut souligner dans le même temps que cette baisse est de moindre importance que ce que l'on pouvait craindre, et ce, eu égard aux chiffres du deuxième trimestre de la même année qui, rappelons-le, faisaient état d'une variation négative de 4,5% au deuxième trimestre 2018 par rapport à la même période de l'année 2017. Au bout des neuf premiers mois d'activité en 2018 dans le secteur industriel public donc, la chute de la production n'a finalement atteint «que» 1,9%.
Cette baisse, nous explique l'ONS, est due au recul de la production dans 5 secteurs industriels, et pas des moindres. En effet, les ISMMEE, c'est-à-dire les industries sidérurgique, métallique, mécanique, électrique et électronique, ont accusé une baisse de 10,1% avec un immense «trou» qui a atteint -42,8% pour la branche sidérurgie et transformation de fonte et acier. La construction des véhicules industriels et la fabrication des équipements mobiliers métalliques ont à peine fait mieux que la sidérurgie puisque la chute durant les neuf premiers mois de 2018, par rapport à la même période en 2017, a été évaluée respectivement à 35,5% et 30,3%. Une baisse donc de 10,1% dans les ISMMEE qui ont plus ou moins amorti le coup grâce à l'augmentation de production dans les branches production et transformation des métaux non ferreux (48,3%), fabrication des biens de consommation mécanique (+38,8%), et la fabrication des biens d'équipement électrique (+9,2%).
La mauvaise passe que traverse la production industrielle du secteur public s'explique également, selon les statistiques de l'ONS, par la mauvaise performance des industries textiles dont la baisse a atteint 8,4%, et le secteur des matériaux de construction céramique et verre dont le recul de production a été de 0,9% en raison notamment de la mauvaise conjoncture dans la branche des matériaux de construction et produits rouges (-14,4%) et la fabrication des liants hydriques
(-1,4%). Une mauvaise conjoncture dans ces deux branches qui, il faudrait le souligner, s'est accentuée en quelques mois après les hausses enregistrées à partir du deuxième trimestre 2017 avant de connaître des moments difficiles à partir du 2e trimestre de 2018 comme l'illustrent les chiffres de l'époque, -5,2% pour la fabrication des liants hydrauliques et -19,9% pour les matériaux de construction et produits rouges. En revanche, les branches qui ont connu une évolution positive sont les produits en ciment et matériaux de construction divers (+32,2%) et l'industrie du verre (+13,7%). Quant aux industries de bois, liège et papier, l'ONS a relevé une réduction de la production de 0,2% en raison de l'industrie de l'ameublement (-16,4%) et l'industrie du liège (-11,8%).
Pour ce qui est du secteur des hydrocarbures, entre janvier et fin septembre dernier, la production a reculé de 5% par rapport à ce qu'elle était durant la même période en 2017, année déjà bien difficile pour l'industrie du secteur public. L'on apprend, ainsi, que la production dans la branche liquéfaction du gaz naturel a diminué de 15,3% «ce qui a largement contribué à la tendance baissière dans ce secteur», note l'ONS.
En outre, la production du pétrole brut et de gaz naturel a enregistré une baisse de 3,5%, ainsi que le raffinage du pétrole brut qui a reculé de 2,1%. Des données qui en disent assez long sur la situation économique du pays et surtout expliquent dans une bonne mesure la très timide croissance quoi qu'en disent les autorités du pays.
Azedine Maktour


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