Algérie

Baisse de -9,84% du trafic global



Le mouvement de grève déclenché le 20 juillet dernier ? et qui avait duré jusqu'au 9 août ? n'a pas été sans conséquences ni sur l'EPB ni sur ses clients, à savoir les entreprises économiques, ainsi que sur l'économie locale.Le bilan d'activité de l'Entreprise portuaire de Béjaïa, arrêté au 31 juillet dernier, fait état d'une "baisse significative du trafic global de l'ordre de -9,84% par rapport à la même période de l'exercice précédent", a indiqué le PDG du port, Kasmi Halim. Les exportations, qui sont majoritairement dominées par les hydrocarbures, ont connu, a-t-il ajouté, "une baisse de -21,24%, et les importations ont reculé de -1,09%". Il faut dire que le mouvement de grève déclenché le 20 juillet dernier ? et qui avait duré jusqu'au 9 août ? n'a pas été sans conséquences ni sur l'EPB ni sur ses clients, à savoir les entreprises économiques, ainsi que sur l'économie locale.
Et s'il est vrai que le trafic hors hydrocarbures au premier semestre 2020 avait progressé de +07,43%, au mois de juillet précisément, "ce taux de variation a chuté à +1,23%", a expliqué M. Kasmi. Le nombre de navires traité ? à fin juillet ? était de 603 alors que durant la même période de l'année d'avant, le port avait traité 697 navires, soit 94 bateaux de plus.
Aussi, ajoutera M. Kasmi, le chiffre d'affaires, enregistré au premier semestre 2020, était en hausse de +5,58%, mais à la fin juillet, ce dernier a baissé de -0,68%. Impact de la grève sans doute ' Le premier responsable du port a affirmé que "certains trafics dominants au port de Béjaïa ont connu une baisse drastique à l'exemple du bois". En effet, seulement deux navires y avaient été traités durant ce mois d'août, avec un tonnage déchargé de 4887 t, alors que durant le mois d'août 2019, le volume traité était de plus de 41 000 t.
Cette importante baisse est la conséquence directe, a affirmé le PDG de l'EPB, "du mouvement de grève observé par les travailleurs à partir du 20 juillet et qui a duré une vingtaine de jours". Il a poursuivi en expliquant que durant cette période, "le port était consigné et 23 navires y avaient été déroutés vers d'autres ports". Et le manque à gagner conséquemment à cette grève est estimé "à environ 600 millions de dinars" avec une facture des surestaries estimée à "plus de 1,2 million de dollars".
Pour rappel, au lendemain de la grève, M. Kasmi avait insisté sur la nécessité de faire valoir un pacte de stabilité sous l'égide de la centrale syndicale UGTA ? son SG a fait le déplacement à Béjaïa pour y mettre un terme à un conflit ? aux fins de préserver les intérêts du port et de ses opérateurs de ces mouvements de débrayage, qualifiés d'intempestifs et "en décalage total avec les règles du droit, notamment les dispositions l'article 4 de la loi 90-02 du 6 février 1990, relative à la prévention et à l'exercice du droit de grève".
Et pour envoyer un signal fort à ses partenaires, notamment les principaux clients du port de Béjaïa, il avait indiqué que "la seule manière de convaincre les clients, ce n'est pas avec l'éloquence des mots mais par les chiffres". Et de leur expliquer qu'en dépit des désagréments subis par ce débrayage, "nous irons vers nos clients leur apporter la preuve que nous pouvons tenir nos engagements en matière de performances logistiques".
Arguments auxquels étaient sensibles les opérateurs, selon lui. Il avait affirmé dans la foulée que "les attentes en rade seraient des plus courtes possibles. Avec le concours des différentes instances de contrôle aux frontières, nous réunissons les conjonctions favorables pour dynamiser au maximum le traitement des navires et l'évacuation des marchandises du port".


M. OUYOUGOUTE


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)