Algérie

Baisse de 43,71% des recettes au premier semestre



Baisse de 43,71% des recettes au premier semestre
L'Algérie n'a pu encaisser que 18,09 milliards de dollars de recettes liées aux exportations de ses hydrocarbures au premier semestre 2015, contre 32,14 milliards de dollars durant la même période de 2014.Les exportations d'hydrocarbures, qui ont représenté près de 94% des ventes extérieures du pays, ont ainsi chuté de 43,71% de janvier à fin juin 2015, comparativement à la même période de l'exercice écoulé. Les recettes ont pâti de la chute des cours de l'or noir sur les marchés internationaux et des quantités exportées de pétrole et de gaz moins importantes.C'est une mauvaise période pour la santé financière du pays, plus que jamais dépendante des recettes pétrolières et des facteurs exogènes qui prévalent dans les marchés pétroliers. Pendant que les revenus liés à l'exportation des hydrocarbures chutent vertigineusement, le gouvernement peine à contenir, à coups de matraque réglementaire, l'emballement des importations qui se sont chiffrées à 27,07 milliards de dollars au premier semestre 2015, contre 30,07 milliards de dollars durant la même période de l'année écoulée, marquant ainsi une infime baisse de 9,98%. La balance commerciale replonge dans le rouge.Elle a connu un déficit de 7,78 milliards de dollars durant le premier semestre 2015, contre un excédent de près de 3,2 milliards de dollars à la même période de 2014. Deux semestres de pétrole à bas prix ont suffi pour mettre à genoux l'économie algérienne qui ne finit pas de se fragiliser face aux chocs externes. Tous les voyants ont recommencé à virer au rouge depuis que les cours du pétrole ont été emportés dans la spirale baissière amorcée depuis juin 2014. Les prix du brut ont perdu près de 60% de leur valeur entre juin 2014 et janvier 2015, avant qu'ils ne se redressent autour de 60 dollars le baril.Cette remontée reste néanmoins fragile, exposée à la pression du surplus de l'offre et de certains facteurs géostratégiques. Durant les six premiers mois de l'année en cours, les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 71%, contre 111% à la même période de l'année précédente.Le temps risque de se gâter davantage au second semestre de l'année, d'autant que la remontée des cours du brut prévue ne pointe pas encore à l'horizon assombri des marchés. Si les prix se maintiennent autour de 60 dollars le baril, les avoirs du Fonds de régulation des recettes (FRR) risquent de baisser de moitié, tandis que les réserves de change diminueront à moins de 150 milliards de dollars à fin 2015. Il est fort probable que les cours se maintiendront au même niveau, dans la perspective d'un retour du pétrole iranien sur le marché et ses effets sur la surabondance d'offre qui continue de peser sur les cours.A fin 2014, alors que la décrue ne s'est amorcée qu'à compter de juin, la balance commerciale, qui était en situation d'excédent, s'est fortement contractée, s'établissant à 590 millions de dollars contre 9,73 milliards de dollars en 2013. Ce fut le plus faible excédent commercial jamais enregistré depuis 1998. L'emballement des importations y est également pour beaucoup.Elles se sont chiffrées à 59,44 milliards de dollars en 2014. Les positions financières externes allaient en s'affaiblissant également ; les réserves de change de l'Algérie ont enregistré une forte contraction en s'établissant à 159,918 milliards de dollars à fin mars 2015, contre 178,938 milliards de dollars à fin décembre 2014, selon la dernière note de conjoncture de la Banque d'Algérie. Pour l'heure, les cures de rationalisation budgétaire prescrites par le gouvernement n'ont accompli aucun miracle.




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