Bains maures : insécurité et insalubrité, à qui la faute '

A en croire les responsables du bureau d'hygiène de la commune de Khemis Miliana, l'état des lieux  à  l'intérieur des bains et douches publics au niveau de cette ville est  désastreux. Les services du bureau d'hygiène ont effectué récemment près de 23 sorties et inspecté 14 douches et 9 bains publics et ont adressé des mises en demeure aux contrevenants.
A signaler, d'après les services compétents, que le constat est alarmant  à  Khemis Miliana, où l'on compte 1 bain public pour 3000 habitants, soit un taux de couverture de 80%. Des lieux très prisés par la population, mais qui comportent des risques sur la sécurité et la santé des usagers, ont indiqué les mêmes sources. Aussi, certaines structures ne disposent pas de boîte à  pharmacie ni d'extincteur  et sont dépourvues de bouches d'aération. Des défaillances graves  à  l'origine de nombreux accidents, selon des intervenants. En outre, les produits d'entretien corporel proposés dans ces espaces échappent à  tout contrôle, sachant que la contrefaçon fait rage dans cette agglomération à  vocation commerçante. Shampooings, crèmes dépilatoires de fabrication douteuse et sans indication de la date de péremption y sont vendus.
Mais la plus grande préoccupation est celle qui concerne l'utilisation des serviettes qui ne sont pas, dans une large proportion, stérilisées selon les normes, soutiennent des témoins. Dans la foulée, des voix ont appelé à  interdire l'usage de ces serviettes pour éviter la propagation de maladies graves telles que la gale ou encore les dermatoses. Si l'affluence dans ces structures est forte, nombreux cependant minimisent les dangers qu'elles  renferment croyant naïvement que l'eau atteignant une température élevée détruit toutes les bactéries. Des certitudes que le Dr A. Aïyouni, chef du service de la prévention au chef-lieu de wilaya de Aïn Defla, tiendra à  remettre en question en affirmant que les bains et douches publics sont un refuge par excellence de maladies graves, telles que les allergies et autres infections cutanées. Le médecin évoquera en outre des risques de stérilité. En résumé, tout dans ces endroits est source de bactéries, à  en croire de nombreuses habituées. L'une d'elles    lancera : «On y entre propre, on en sort souillé !» Faudrait-il donc fermer ces lieux à  hauts risques ', s'interrogent des citoyens. A qui la faute si le client est exposé à  l'insécurité et à  l'insalubrité ' N'a-t-on pas le droit d'aller chercher un peu de bien-être sans crainte d'attraper une grave maladie ' Des questions qui exigent des réponses, à  l'heure où la sanction contre les auteurs de ces dépassements et ceux qui les laissent activer en toute quiétude n'est pas à  l'ordre du jour.