Algérie

Bahreïn : Des morts sur fond d'un conflit religieux



Bahreïn : Des morts sur fond d'un conflit religieux
La répression des manifestants au Bahreïn se durcit à  mesure que s'internationalise la crise et s'enveniment les relations entre l'opposition et la famille royale au pouvoir. Des milliers de manifestants chiites scandant des slogans anti-gouvernementaux se sont rassemblés hier près de Manama après la prière du vendredi en dépit d'une interdiction de se rassembler décrétée par les autorités.  Cette manifestation aux portes de la  capitale bahreïnie intervient au lendemain d'un appel de l'opposition, dont seize de ses leaders ont été arrêtés jeudi, à  poursuivre ses manifestations «pacifiques» pour la démocratie. «Nous insistons sur l'aspect pacifique de nos activités et nous ne devrions pas àªtre traînés (...) dans des confrontations avec les forces de sécurité», a indiqué dans un communiqué de presse le dignitaire chiite cheikh Ali Salman, chef du Wefaq, la plus grande formation de l'opposition  chiite.Jeudi, après l'arrestation des chefs de l'opposition- à  majorité chiite- pour des «contacts avec des Etats étrangers», les forces bahreïnies avaient tiré sur une dizaine de personnes qui ont bravé l'interdiction de manifester, à  l'ouest de Manama. La veille, mercredi, les autorités  avaient interdit les rassemblements et toute autre forme de protestation sur l'ensemble du territoire alors que les forces de sécurité se sont prises à  des manifestants observant un sit-in à  Manama, au cours duquel cinq personnes avaient été tuées. A l'heure où le  gouvernement bahreïni agite le spectre du conflit communautaire, en qualifiant les «pressions» de l'Iran d'«ingérence» dans les affaires intérieures,  le roi Abdallah d'Arabie saoudite a, de son coté, haussé le ton. Il a assuré, hier, dans un discours télévisé que les forces de sécurité étaient prêtes à  faire face à  «tous ceux qui envisageraient de porter atteinte» au royaume en référence à  la communauté chiite saoudienne qui réclame depuis quelques jours des réformes, mais aussi par rapport à  l'«implication» de l'Iran dans la crise au Bahreïn. La communauté chiite dans les pays de la région n'est pas restée en marge de ce coup de force. Après les centaines de chiites saoudiens et koweitiens qui ont manifesté jeudi soir, pour la deuxième journée consécutive,  contre la répression, plus de 5000 Irakiens ont manifesté hier matin dans plusieurs villes d'Irak à  l'appel du jeune chef radical chiite Moqtada Sadr.Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a prévenu au téléphone le roi de Bahreïn Hamad Ben Aïssa Al-Khalifa jeudi que l'usage excessif de la force contre les  manifestations antigouvernementales pouvait violer le droit international. La crise du Bahreïn réveillera-t-elle la boite à  Pandore du vieux conflit chiite-sunnite au Golfe '


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