Un bon travail a été réalisé par la jeune association « El Mebdoue » pour l’environnement d’Ibn Ziad de la wilaya de Constantine. Ce travail de longue haleine a débuté fin mai 2010 quand le frère cadet de Belmoures Radouane récupère un rapace blessé après une forte averse de grêlons. Il le confie à Radouane qui se charge de le soigner. C’est ce qu’il fera avec une grande maîtrise, digne d’un travail de vétérinaire, ce que je constate personnellement en date du samedi 24 juillet 2010 en présence de Ali Boutamina, président de l’association ” El Mebdoue “. Le rapace était bien vigoureux et ne cherchait qu’à prendre son envol à la moindre brise de vent. Aussi, j’ai tenu à témoigner en rédigeant un article que le bimensuel, le Miroir de Constantine inséra dans son numéro du 1 au 15 août 2010.
Le voyant non farouche, Radouane pris la décision de le préparer à son lâcher, en le rendant plus féroce pour qu’il puisse survivre en liberté. Depuis, ce lâcher qu’on devait faire, me tarauder et il fallait en faire un événement pour l’excellent travail réalisé par Radouane et son frère et aussi mettre en exergue l’association ” El Mebdoue “ qui milite sans relâche à la préservation de la biodiversité d’Ibn Ziad.
Il fallait également commémorer honorablement l’année 2010, année de la biodiversité.
Aussi, je décide de me déplacer à l’Institut de biologie de l’université de Guelma pour prendre attache avec le professeur Samraoui Boudjéma pour le solliciter d’un baguage du rapace. Étant absent ce jour de l’Institut, je lui laisse une copie de l’article sur le faucon et les coordonnées de notre association à ses proches collaborateurs. Le soir même, il me téléphone et prend un engagement pour baguer le faucon et être présent au lâcher du rapace dans le djebel Zouaoui, son milieu naturel.
Malgré des contraintes de santé et d’une surcharge de travail, le mercredi 20 octobre 2010, le professeur Samraoui est à Ibn Ziad dans la matinée. On se déplace au djebel Zouaoui, une ascension un peu difficile que le correspondant de presse de L’index, Mr Bouabdellah fera admirablement. Sur le premier plateau de la chaaba El Ouara, Mr Samraoui et ses deux proches collaborateurs procèdent au baguage du faucon, différentes mensurations sur l’envergure des ailes, la tête…, le pesage du rapace, prélèvement de plumes avec du sang pour l’ADN…Les personnes présentes ont immortalisé cet événement avec leurs appareils numériques, caméras. Puis des photos souvenirs du professeur Samraoui avec Radouane, puis de Radouane avec son frère et son oncle maternel, puis tout le groupe.
Puis le rapace a été mis par Radouane au bord du précipice, le faucon ne veut pas prendre son envol. Le volatile est mitraillé par les appareils photos et caméras, et notre faucon reste sourd à notre souhait, de le voir se décider à voler et le prendre avec nos appareils dans les airs. Ne voulant point se décider à partir, Radouane se rapproche du faucon, le prend des deux mains et le lance en avant et le faucon s’envola au loin, pour prendre refuge dans une falaise, loin de tout danger, en attendant de s’adapter au milieu et revivre parmi les siens.
* Photo ci-dessus : Les frères Belmoures, leur oncle maternel et le faucon de Barbarie avant le lâcher
Fait à Constantine, le samedi 23 octobre 2010
Par Abdelouahab Karaali
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Posté Le : 14/06/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Karaali Abdelouahab
Source : http://amis-du-djurdjura.over-blog.com/