Algérie

Baghlia (Boumerdès) : Colère des fabricants d'aliments de bétail



De nombreux jeunes entrepreneurs qui activent dans la fabrication et la commercialisation d'aliments de bétail ont exprimé leur colère dans un document de dénonciation des «abus dont ils sont victimes».Ils accusent deux coopératives, l'une située à Baghlia, et l'autre à Dellys, «de détourner le son entrant dans l'alimentation du bétail pour le revendre à des prix prohibitifs».
Le mécontentement de ces jeunes fabricants d'aliments du bétail est justifié par le fait que
« l'Etat vend ce son subventionné dans le cadre du dispositif d'aide pour la filière lait. S'il peut y avoir vente de ce son, son prix ne devrait pas excéder les 7%», expliquent-ils.
Mais, selon Adel, fabricant de ce produit destiné au bétail, ces deux coopératives exagèrent leurs prix. «Sur le marché, il est cédé avec une majoration de 28% de son prix ou plus, soit 2000 DA», dit-il.
De plus, les rédacteurs de la lettre adressée aux responsables du secteur de l'agriculture et de la wilaya s'interrogent sur le fait que ??ces deux coopératives n'aient pas présenté de bilans depuis 2015 et que leurs activités illégales se poursuivent en toute impunité''»
Pour eux, «les coopérateurs ont dépassé toutes les limites, au point d'acheter des camions et de verser vers le transport de marchandises, alors que leur vocation est d'élever des vaches dont chacune a droit à 4 kg de son».
Devant cette situation, les fabricants d'aliments de bétail n'arrivent pas à écouler leur produit qu'ils vendent selon son prix normal, soit 1600 DA tel que fixé par l'Etat. Ces jeunes qui activent dans ce domaine ont également soulevé la question du statut juridique des membres qui dirigent ces coopératives et se sont interrogés sur «le non-respect des procédures de renouvellement des mandats des pseudo assemblées générales qui se déroulent sans la convocation des agriculteurs actifs.
Les membres de ces assemblées sont loin de notre activité», précisent-ils. «Nous, jeunes fabricants d'aliment de bétail risquons de faire faillite si cette situation venait à perdurer», dit encore Adel. Ils font face également à des dettes contractées auprès d'opérateurs économiques, à des redevances fiscales et aux cotisations de la CNAS et de la Casnos impayées,se plaignent-ils encore.


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