Algérie

Baghdad redonne du lustre aux quelques statues sauvées de la destruction



Baghdad redonne du lustre aux quelques statues sauvées de la destruction Après la destruction, la restauration. Les quelques statues de Baghdad épargnées par la guerre et le vol retrouvent timidement leur lustre d’antan à l’exception de celles glorifiant l’ancien régime. Nous avons remis sur pied la statue d’Al-Mansour et celle de Shéhérazade et nous avons restauré +La Mère+», a indiqué à l’AFP Sabir al-Essaoui, le directeur général de la municipalité de Baghdad.Erigée dans les années 1970, la statue du fondateur de Baghdad, le calife Abou Jaâfar Al-Mansour, a été plastiquée en octobre 2005 et sa tête en bronze s’est détachée de sa base. Restaurée, elle a repris sa place depuis deux mois dans le quartier Mansour, sur la rive ouest de la capitale. Quant à «La Mère», une œuvre réalisée à la fin des années 1950 par le prolifique sculpteur Khalid ar-Rahal, elle a retrouvé une seconde jeunesse et trône place Tahrir, dans le centre-ville. L’héroïne des Mille et une nuits, sculptée par Mohammed Ghani, a recupéré, elle, son bras en plâtre subtilisé par des voleurs qui le croyaient en bronze. Et Shéhérazade, installée sur la romantique rue Abou Nawas qui longe le Tigre, peut à nouveau raconter des contes à Shahriar, allongé sur une couche en pierre. D’autres œuvres sont en cours de réparation. «Nous allons notamment prendre soin de la mosaïque murale de Faïq Hassan», ajoute M. Essaoui. Conçue peu après l’instauration de la République à la fin des années 1950, cette mosaïque représente un groupe de femmes et de colombes s’échappant de leurs cages ouvertes. Située place Tayyaran, dans le centre de Baghdad, elle avait été criblée d’impacts de balles durant l’invasion américaine de 2003. Des artisans s’activent aussi à reproduire le bâton en bronze du poète Abdel Mohsen al-Kadhomi (1871-1935) ou le verre du poète Abou Nawas (8e siècle), adepte du bon vin, dérobés lors des pillages après la chute de l’ancien régime. «Plus de 200 œuvres ont disparu après l’invasion de Baghdad en mars 2003, dont 30 qui représentaient Saddam Hussein dans différentes attitudes», a indiqué le critique d’art irakien Salah Abbas.


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