Algérie

BADR de Guelma : Les retraités du système français humiliés



Ils sont plus de deux cent sous un soleil de plomb à attendre durant des heures, chaque premier du moi, devant la porte d?entrée de la de la BADR de Guelma. Eux, ce sont des retraités du système français. Ils viennent des communes voisines du chef-lieu de la wilaya de Guelma, pour percevoir leurs retraites? dans l?humiliation. En effet, chaque début du mois, qu?il pleuve, qu?il vente ou qu?il face 48°C à l?ombre, l?accueil de la banque agricole et de développement rural de Guelma est égale à elle-même, c?est-à-dire, dehors dans la rue. Eh oui ! Le client n?est pas roi à la BADR de Guelma. Et pourtant le rez-de-chaussée de cette banque a été, il n?y a pas si longtemps, « retapé » à neuf, même la climatisation y est ! N?y a-t-ils pas de respect pour cette frange de la société, des personnes très âgées, pour la plupart, en proie à la chaleur et la déshydratation. Ils attendent durant des heures que leurs noms soient enfin criés par un agent de cette banque posté à son entrée, comme pour distribuer une quelconque aumône. Les langues se délient, un petit vieux habitant Guelma, les mains moites et le regard hagard, nous dira : « Je pensais être habitué à ce genre d?exercices, mais cette chaleur va avoir raison de moi, trois heures sous le soleil, même toi, tu ne tiendrais pas ! ». Un homme plus jeune, habitant Belkheïr, venu à la place de son père impotent depuis peu, hurlera en s?égosillant : « C?est ça la banque algérienne ? ». Il est 11h45, l?ombre se fait rare au niveau de la rue Jugurtha, les retraités rasent les murs, ils cherchent un abri. D?autres, plus coriaces s?agglutinent au portillon et sur la chaussée. Quoi qu?il en soit, l?accueil et le sourire dans nos banques n?a jamais été une priorité, recevoir les clients dans la rue par la BADR de Guelma est, pour le moins que l?on puisse dire, une première à inscrire dans les annales du système bancaire algérien.


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