Bachir Bouicha, analyste politique

Je pense aujourd'hui que les Nations unies sont en mesure de faire quelque chose et ont beaucoup plus de données sur la situation, suite notamment aux derniers événements qui confortent la position sahraouie.Les négociations directes n'ont abouti à aucun résultat, sauf la reconnaissance mutuelle. On est arrivés à une situation d'impasse qui perdure. Mais les Nations unies n'ont pas de moyens pour changer leur résolution. Pour moi, après le mois d'avril, ce sera la continuité de l'impasse dans l'impasse. Pourquoi ' Parce que le conflit n'a jamais été un conflit saharo-marocain, car il y a non-confiance entre les parties engagées dans la région. Et l'approche engagée aujourd'hui est une approche erronée.Elle stipule qu'il faut trouver une solution où il n'y aura ni gagnant ni perdant. Ce qui est complètement impossible. Mais cela est encore pire en l'absence de médiateur capable. Je crois que les USA, la France et l'UE peuvent jouer un rôle important s'ils se portent garants d'une solution possible. Mais certainement pas sous les mains du gouvernement ou des élites marocains, premiers perdants dans la pérennité de cette situation.