Baccalauréat: Ce qu'il faut savoir sur la quatrième correction

La correction des épreuves du baccalauréat session 2023 a pris fin et les résultats seraient affichés vraisemblablement un peu plutôt que prévu. Vers peut-être le 16 juillet au lieu du 20 du mois en cours. C'est ce qu'a avancé, Boualem Amoura, Secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'Education et de la Formation (Satef) à notre journal.Et pour répondre aux inquiétudes des candidats et de leurs parents, par rapport à une quatrième correction, décidée avant-hier, le SG du Satef a affirmé que contrairement à ce qui se dit sur les réseaux sociaux, la quatrième correction est en faveur des candidats au baccalauréat.
Il précise qu'il ne s'agit nullement d'une première étant donné que le recours à une quatrième correction était en vigueur depuis des années. Amoura ajoute que le recours à cette phase dans la correction est motivé par les écarts enregistrés entre la première, la deuxième et la troisième correction. Selon lui «parfois certains, je dis bien certains correcteurs s'empressent en corrigeant les copies des candidats par manque d'expérience, je parle ici des nouveaux correcteurs qui ne supportent pas parfois les conditions des centres de correction, la pression et la fatigue». Et d'insister pour dire «que ce sont là des exceptions».
Et justement, pour être juste à l'égard de l'ensemble des candidats, les responsables de la cellule chargée du suivi des opérations de correction recommandent une quatrième correction, au cas où ils constatent qu'il y ait un écart notable entre les notes obtenues, lors des trois premières corrections. A noter que des candidats et leurs parents ont exprimé leur inquiétude à travers les réseaux sociaux, sur l'information relayée par des organes de presse, faisant état de l'entrée en vigueur d'une nouvelle procédure durant cette session. Evoquant des instructions ministérielles qui ont été données à la cellule centrale de l'Office national des Examens et des concours, pour comparer la moyenne annuelle des candidats (moyenne totale des trois trimestres), avec le point final de la même matière accordé par les enseignants des centres de correction. En soulignant que si l'écart est supérieur à 8 points, à l'issue des deux corrections, la feuille de réponses est soumise à nouveau à une troisième et éventuellement une quatrième correction.
M. Amoura a tenu à souligner que la comparaison entre les notes obtenues, lors des épreuves du baccalauréat et celles obtenues au cours de l'année scolaire, n'auront aucune répercussion sur la note finale. Au contraire, cette comparaison sera faite pour statuer si le candidat a été lésé ou pas. Et la quatrième correction est recommandée et soutenue pour, justement, préserver le plein droit des candidats au baccalauréat. C'est d'ailleurs ce qu'a également expliqué un enseignant correcteur d'histoire géographie, M. Zental Amine, à travers sa page Facebook, affirmant qu'il a reçu plusieurs messages de la part de candidats et de leurs parents sur le bien-fondé de cette procédure. En précisant que ce n'est pas une procédure nouvelle « je corrige les copies des candidats au baccalauréat depuis déjà 8 ans, et dans certains cas, nous avons eu recours à une quatrième correction. C'est dans le cas où il y a un grand écart entre les notes obtenues lors des trois corrections. Il précise que la quatrième correction n'est pas adoptée pour revoir à la baisse la note des candidats, mais au contraire pour octroyer aux candidats la note qu'ils méritent. Et de conclure que la tutelle vise à travers cette procédure d'éviter les erreurs de correction et d'harmoniser les notes. Evitant ainsi des notes sévères ou à l'inverse des notes laxistes.