Le SNTE menace de boycotter la correction des épreuves
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Le syndicat national des travailleurs de l’Education (SNTE) menace, en effet, de recourir au blocage des examens et de la correction des copies des épreuves du baccalauréat si la tutelle continue à ignorer les revendications des travailleurs du secteur. Hier, au cours d’une rencontre de formation organisée au profit des cadres syndicaux du SNTE, Abdelkrim Boudjenah a indiqué que «le syndicat dispose de plusieurs cartes qu’il peut utiliser» à tout moment et n’écarte pas «le recours au blocage des examens de fin d’année». M. Boudjenah précisera toutefois que la décision n’a pas encore été prise, pouvant l’être aujourd’hui «lors de la réunion du bureau national du syndicat». «La décision sera entérinée vendredi avec la coordination nationale des syndicats autonomes», poursuivra-t-il. Interrogé sur le sort des élèves, notre interlocuteur dira que «les enseignants, eux aussi, sont pris en otages depuis des années par le gouvernement».
Pour lui, «il s’agit de sacrifice qu’il faut faire pour sauver les générations futures». Notre interlocuteur n’a pas manqué par ailleurs de s’élever contre «les pressions exercées sur les syndicalistes». Dans ce contexte, le chargé de l’organique au sein du syndicat, Djahid Hirech, est monté au créneau en critiquant le dernier communiqué du gouvernement sur la grève de trois jours, initiée les 23, 24 et 25 février passé. «C’est très grave pour la liberté syndicale en Algérie qui rétrécit ainsi. Celle-ci se trouve menacée par ce genre de communiqué prétendant que la grève et les revendications sont infondées», dira-t-il en ajoutant que «le risque est de voir ce rétrécissement institué dans une loi qui limite le droit syndical». Pour les responsables du SNTE, «même la classe politique ne fait rien» pour les aider dans leur lutte. Et ils ne manqueront pas de s’en prendre «à certains partis qui prétendent défendre les travailleurs et ne font rien pour soutenir leurs syndicats», allusion faite, selon les observateurs, tout particulièrement au Parti des travailleurs. La décision d’aller vers une grève qui se profile d’ores et déjà à l’horizon risque ainsi de perturber un secteur déjà en ébullition depuis le début de l’année. Et encore une fois, ce sont les élèves qui seront sacrifiés.
Tahar A.O.
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Posté Le : 27/03/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com