Algérie

Bac: Le cas de la filière «Gestion et Economie» interpelle



Bien que le taux de réussite au baccalauréat session 2024 ait connu une progression importante, comparativement à la session précédente, 58,28 % en 2024 contre 50,63 % en 2023, mais certains syndicats du secteur ont estimé que les résultats demeurent «insuffisants». Notamment du fait que les sujets des épreuves étaient à la portée des élèves moyens et par le fait que la majorité des élèves suivent les cours particuliers.

C'est ce qu'a affirmé au «Le Quotidien d'Oran», Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'Education et de la formation (Satef) qui réclame une refonte radicale du système éducatif. Et de proposer des réflexions ou un débat et une évaluation des données, notamment par rapport à l'écart constaté entre les résultats obtenus dans la filière Mathématiques et la filière Gestion et Economie. «Nous constatons que la filière Mathématiques est première avec un pourcentage de 82,25 % et la filière Gestion économique est la dernière avec un pourcentage de réussite de 47,38 %», dit-il en soulignant que cela démontre qu'avec des classes non surchargées on peut avoir de très bons résultats.

Par contre pour la filière gestion économie, précise-t-il, les élèves ont 11 matières au baccalauréat et cela gêne beaucoup. « C'est usant et c'est pour cela que nous revendiquons une refonte aussi du baccalauréat ». Et de proposer, encore une fois, de réduire le nombre de jours d'examen et revoir aussi les coefficients des matières pour certaines filières. Mohamed Belamri, secrétaire général du Syndicat algérien des travailleurs de l'Éducation (SATE), pour sa part, a demandé d'analyser les résultats de la filière Gestion et Economie qui trouve du mal à atteindre un taux de réussite qui s'approche des différentes filières scientifiques. Pour ce qui du taux de réussite globale, M. Belamri a précisé que c'est un taux acceptable, affirmant que son syndicat préfère un taux qui reflète le niveau réel des candidats qu'un taux assez élevé mais gonflé. Le SG du SATE a souligné que son syndicat est surtout satisfait du nombre de bacheliers ayant obtenu des mentions avec des moyennes qui dépassent 17/20.

Notre interlocuteur a mis l'accent sur la nécessité de revoir le système éducatif, tout en mettant en garde contre les cours particuliers qui, au lieu d'aider les élèves à comprendre, analyser et synthétiser, leur apprennent comment gagner des points lors des examens, mettant la crédibilité du savoir et l'enseignement en danger.

Pour sa part, le secrétaire général chargé de la communication au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (CNAPESTE), Messaoud Boudiba, a souligné que le taux de réussite est acceptable et en hausse par rapport à 2023. Appelant à la nécessité d'étudier le cas de la filière Gestion économique, en déclin avec un taux faible depuis quatre années de suite. «On doit connaître les raisons pour pouvoir y remédier. On doit donner plus d'importance à cette filière et la filière Math-techniques au même titre que la filière Arts », souligne-t-il. Sadek Dziri, président de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) a exprimé, à son tour, son satisfecit quant aux résultats du baccalauréat de cette session.

«Nous avons enregistré une amélioration comparativement aux années précédentes, que ce soit pour le taux global ou par rapport au nombre des candidats ayant des moyennes excellentes.

Pas moins de 2.778 ont obtenu une mention ‘Très bien' avec une moyenne de 17 ou plus». Sans oublier la filière des Mathématiques dont le taux de réussite a atteint 82,22 %. Ce qui est positif, conclut M. Dziri.




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