Fruit de la réforme du système éducatif, le bac poursuit la chute de sa valeur ' comme le spectacle d'une bourse de la faillite ' avec au bout des épreuves censées sanctionner un cycle, et qui sont réduites à une espèce de test trimestriel. S'ajoute à ce tableau sombre, le niveau au-dessous du seuil 'tolérable".
Mais il peut y avoir de la lumière dans cette institution qui a réussi le pari de former des analphabètes avec 'un degré zéro d'écriture et de culture".
Pour la correction, le dispositif est aux normes, peut-on dire. Discrétion, confidentialité sont adoptées comme un mode d'emploi afin de donner un peu de crédit à un concours, naguère considéré comme une des clés de la réussite, malheureusement réduit à 'un examen de rattrapage".
Les copies changent de région, sont dispatchées sur plusieurs centres de correction de telle sorte que les copies d'un candidat ne peuvent être corrigées dans le même centre, les mêmes correcteurs.
Pour les délibérations, les enseignants ne sont pas impliqués. Un logiciel est spécialement conçu pour trancher entre les deux notes accordées par les correcteurs.
Pour cette année donc, quelques nouveautés. Des épreuves avancées, portant sur un programme de moins d'une année d'études, sans fuite de sujets et une rigueur particulière dans les corrections. Au moins ça !
Pour autant, le baccalauréat 2012, hormis le prévisible taux 'démocratiquement socialiste" de réussite attendu, ne peut être considéré comme un modèle. Car, on peut, tout au moins, le mettre dans la case bilan de la réforme de l'éducation nationale. Pour boucler un cycle qui a vu le pays sacrifier des générations d'élèves dans un système qui importe des modèles éducatifs ailleurs depuis longtemps évacué.
Cela n'empêchera pas les parents d'attendre, le c'ur battant la chamade, l'annonce des résultats. Cela se comprend. C'est le bac.
D. B.
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Posté Le : 20/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djilali BENYOUB
Source : www.liberte-algerie.com