Bac: 82% d'absents

L'absentéisme domine cette session spéciale.Au troisième jour des épreuves, ils étaient 1904 à avoir déserté les bancs des neuf centres ouverts à Bouira pour la circonstance. Pour rappel, l'Office national des examens et concours a convoqué pour cette session, 279 candidats scolarisés et 2088 postulants au sésame en qualité de candidats libres. Neuf centres ont été ouverts au chef-lieu de wilaya.Le fait que pas moins de 81,76% n'ont pas daigné saisir cette seconde chance discrédite l'opération qui marquera les annales déjà ternes de cet examen qui, chaque année, connaît des turbulences plus ou moins graves. Après les années de restriction des programmes «Attaba», devenue avec le temps une fâcheuse habitude imposée par les candidats à travers des grèves et des marches, il y a la session 2015-2016 qui a amené la ministre à une seconde session suite à une fuite massive des sujets. Finalement, le temps a donné raison à la ministre qui ne voulait pas cette session.Les parlementaires des deux chambres, les associations des parents d'élèves qui ont fait un pressing ont crié au scandale devant le nombre d'absents à la première session qui montrent à qui veut les entendre que le populisme continuera à primer au détriment de l'évidence. On se cachera derrière le président pour lui faire endosser la décision. Même si c'est le président qui a décidé, il n'a fait que répondre aux doléances de ces élus qui font dans le populisme et qui mènent une politique politicienne. La programmation de cette session spéciale est une atteinte sans précédent à la crédibilité de l'examen. Devant autant de légèreté, il n'est pas impossible de voir les recalés demander également une seconde chance puis d'imaginer l'année prochaine des candidats qui s'arrangeront pour ne pas passer l'examen au mois de Ramadhan et pourquoi pas demander carrément les sujets à traiter à domicile. Il est temps de revenir à la loi et à l'application stricte de la réglementation. On ne badine pas avec le bac.