Algérie

Bac 2017: Qui a bloqué les réseaux sociaux '



Bac 2017: Qui a bloqué les réseaux sociaux '
Qui a autorité pour bloquer les réseaux sociaux ' Cette question, la ministre des PTIC Imene Houda Feraoun l'a superbement évitée.Non sans dédouaner son département du blocage des réseaux sociaux durant les épreuves du Bac 2017, dont c'est aujourd'hui, jeudi, la dernière journée, la ministre Houda Feraoun a nié, hier mercredi, que ses services bloquent depuis dimanche, les réseaux sociaux, pour protéger le baccalauréat de toute tentative de fraude. Elle a répondu à la Radio nationale que son ministère est «en charge de la communication», que «la ministre de l'Education nationale en a déjà parlé»', et que ce sont «les services de sécurité qui assurent la sécurité du Bac». La ministre a, tout simplement, imputé le blocage des réseaux sociaux, implicitement autant au ministère de l'Education nationale qu'aux services de sécurité, alors que c'est bien Algérie Télécoms, sous tutelle de son ministère, qui gère l'Internet. Cette question du blocage des réseaux sociaux avait été, déjà, l'année dernière, au centre d'une vive polémique avec le blocage de l'accès à la toile, et au second jour des épreuves, les réseaux sociaux étaient accessibles. Pas cette année.Par ailleurs, sur l'économie numérique et sa mise en place en Algérie, la ministre a expliqué qu'elle reste très liée au développement des Télécoms, des technologies et qu'il faut, en particulier, réglementer par la mise en place de tout un écosystème numérique. Mais, «ce qui est problématique, c'est la réglementation de cet espace, car il faut mettre en place l'encadrement réglementaire pour faire fonctionner tout cela.» Il s'agit, notamment du e-commerce, du e-paiement, de l'utilisation des terminaux de paiement (TPE). Pour elle, il faut une architecture de lois pour développer l'économie numérique, avec le commerce des services, des services qui n'existent que parce que l'Internet existe.» «'On y va, mais on n'a pas l'encadrement réglementaire, il y a tout une batterie de textes de lois qu'il faut pondre pour réglementer et sécuriser tout cela», a souligné la ministre. D'autant que pour le commerce électronique, elle estime qu' «il y a un vide juridique, même si rien ne l'interdit. Mais, il y a la réticence des commerçants à s'y impliquer, par manque de confiance dans le système financier», explique-t-elle, avant de rappeler qu'Algérie Poste va mettre en place, prochainement, 50.000 TPE «pour encourager les commerçants à s'y mettre. Il est grand temps de les déployer (TPE).» Sur la qualité des prestations de l'Internet, elle est, également, restée évasive, soulignant que les zones de couverture difficiles sont dans le sud du pays. 2000 localités ont été recensées et seront connectées, notamment, à travers le service universel et par le satellite algérien qui sera lancé, prochainement. «Raccorder les Algériens à l'Internet est une nécessité», a-t-elle affirmé. Pour autant, «il reste, encore, des zones enclavées, c'est le programme du gouvernement pour qu'il y ait une connectivité dans tout le territoire, et développer l'économie numérique pour financer ce réseau», explique, encore, la ministre de la Poste et des TIC. En direction des jeunes, elle a évoqué le projet du Wifi' Outdoor', qui est «un segment pour le développement de petites start-up et démocratiser l'Internet dans les lieux publics et une source de financement pour les jeunes.» «L'ARPT a finalisé le cahier des charges, mais elle n'a autorisé que quatre opérateurs, dont Algérie Télécoms», a indiqué la ministre, mécontente de ce choix. Car, selon elle, «l'idée c'est de développer un modèle économique où on va financer les jeunes et demander des prix compétitifs pour des bornes ‘wifi', ainsi que pour le débit Internet». «On ne peut tolérer que quelques entreprises détiennent ce monopole», a-t-elle fait remarquer. La ministre a, par ailleurs, annoncé que l'année 2017 sera celle de la généralisation de la connectivité dans les régions du sud du pays, soulignant, cependant, que le moment n'est pas encore propice pour le paiement virtuel, ou la «monnaie virtuelle», en Algérie. Enfin sur la hausse des tarifs de la 4G LTE, elle a expliqué que cette technologie «n'a pas servi les zones rurales, mais les zones urbaines, où les clients sont abonnés à l'ADSL et la LTE. Il faut revoir cela.» Et de souligner que l'autorité de régulation s'est auto-saisie, «elle va donner son verdict».


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