«Je vous sollicite pour formuler des recommandations logiques, réalisables, qui soient à même de combler les manquements ressentis en matière de développement local. Inutile donc d'aller vers des recommandations démagogiques pour la simple et bonne raison que ce qui est visé à travers ces concertations, c'est bien de préparer l'après-pétrole». Ces propos sont de Mohamed-Seghir Babès, président du Conseil économique et social (Cnes), qui a été hier l'hôte de la wilaya de Blida, avant-dernière étape de sa tournée à travers le pays dans le cadre de l'accomplissement de la mission dont il a été chargé par le président de la République.
Mission qui consiste à engager des réunions de concertation avec les représentants de l'autorité locale de chacune des 48 wilayas du pays, des réunions auxquelles sont conviés également les animateurs de la société civile et du mouvement associatif. La rencontre d'hier, qui s'est tenue au siège de la wilaya de Blida, a regroupé outre les responsables de celle-ci, à commencer par le wali, des membres de l'exécutif de la wilaya de Médéa représentée par son secrétaire général.
Mohamed-Seghir Babès mettra l'accent dans son intervention sur l'aspect de la bonne gouvernance qui constitue, de son avis, l'objectif primordial à atteindre à travers le lancement des concertations portant sur le développement local. «Je suis à l'écoute de vos préoccupations et suggestions à même d'assurer un meilleur développement local harmonieux et s'inscrivant au diapason des attentes de la population», a-t-il dit.
Il rappelle que les résultats de ces travaux «seront intégrés dans le cadre des réformes à la fois politiques, économiques et sociales engagées sous la bannière du président de la République, et que les recommandations prises seront incluses dans le programme d'action du gouvernement».
Selon le président du Cnes, «2012 est une année charnière en matière de mise en 'uvre des réformes», dira-t-il, avant d'ajouter que la mission que lui a confiée le président de la République revêt également une dimension internationale, vu que ses conclusions seront communiquées par le premier magistrat du pays lui-même lors de sommet des chefs d'Etat africains prévu l'année prochaine à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Comment réduire le taux de chômage '
Le wali de Blida a soutenu, quant à lui, que la prise en charge des préoccupations des citoyens nécessite l'implication de ces derniers dans la définition et la hiérarchisation des actions de développement à engager sur le terrain en fonction des ressources financières affectées au développement.
Il a préconisé, en outre, un meilleur renforcement de la coordination multisectorielle dans la mise en 'uvre des programmes de développement, ainsi qu'une prise en charge des spécificités des régions enclavées et non incluses dans la catégorie des «zones à promouvoir».
Quant à la résorption du chômage à Blida, le wali a estimé qu'un tel objectif demeure tributaire de la mise en place des mesures d'assouplissement des procédures d'octroi de crédits bancaires destinés à la création de PME ainsi que l'encouragement de l'activité agropastorale dans les régions rurales et montagneuses.
Il a, par ailleurs, mis l'accent sur le déficit dont souffre la wilaya de Blida en termes d'infrastructures culturelles et sportives. De son côté, le SG de la wilaya de Médéa a préconisé la révision à la hausse des montants des programmes communaux de développement (PCD).
Il a également conseillé la révision des procédures d'expropriation pour cause d'utilité publique ainsi que la hausse des seuils des commissions des marché de wilayas et la création d'antennes régionales de la Commission nationale des marchés publics (CNM). En termes de problèmes rencontrés, les responsables des deux wilayas ont surtout mis l'accent sur les difficultés liées d'après eux aux lenteurs bureaucratiques provoquées par la centralisation de la gestion.
Posté Le : 02/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K A
Source : www.letempsdz.com