Algérie

Baba persiste



La belligérance, faisant d'autant plus rage que le club phare de l'Ouest, le MC Oran, ne risque pas de connaître la stabilité de sitôt. Pour cause, sa direction continue à faire l'objet des convoitises tous azimuts. Celles-ci se sont manifestées de deux membres de son conseil d'administration. Ahmed Belhadj, dit Houari Baba, a observé une sortie tonitruante en se disant être «actionnaire majoritaire», ce dernier ne compte pas lâcher du lest, quitte à aller loin dans sa démarche qu'il a, d'ailleurs, entreprise en recourant à l'arbitrage de la justice après avoir déposé plainte contre l'actuel patron du club, Youcef Djebbari l'accusant «de faux et usage de faux». Baba, ne se lassant pas, signe et persiste en observant, cette fois-ci, une autre sortie non moins retentissante, de quoi envenimer davantage la situation. Il dira: «J'ai en ma possession tous les documents attestant que je suis l'actionnaire majoritaire.» L'enjeu est de taille.Ce qui, en fait, semble avoir motivé le retour de Baba sur les devants de la scène après une longue absence et un long silence et contre toute attente la dernière sortie du wali d'Oran, Saïd Sayoud, ayant implicitement fait savoir «la volonté de l'Etat quant à assainir le cas du MC Oran». Les connaisseurs des secrets de la cité sont, depuis les dernières déclarations du wali, unanimes à dire que «le coup de pouce» de l'Etat au profit des Hamraoua est «inévitable», d'où le branle-bas de combat enclenché par des responsables du club en quête des documents à présenter comme attestations de la «bonne foi des partenaires du MC Oran». Il en est de même pour Youcef Djebbari qui n'a certes pas opéré une quelconque campagne médiatique pour faire valoir ses positions au sein de la direction du club. Pour cause, l'onction dont le wali d'Oran a fait preuve à son encontre atteste à plus d'un titre que Djebbari est à la fois réconforté et conforté. Sinon comment interpréter le fait que Baba ait tenté d'amadouer le wali d'Oran en l'invitant à réunir les actionnaires du club pour un seul mot d'ordre; en finir avec les questions de leadership' Baba ne fait pas d'émules vis-à-vis de l'Etat lorsque celui-ci actionne sa machine. Bien au contraire, l'on applique tout bonnement et fidèlement la politique de «celui qui va doucement arrive sûrement». Mais une vraie question mérite d'être posée: pourquoi donc Baba a réagi après s'être longuement éclipsé tout en observant un silence radio alors qu'il était auparavant choyé par certains médias qui le défendait bec et ongles' De plus, tance-t-on localement, sa gestion n'est aucunement différente de ses compères de la SSPA/MC Oran. Le secret n'est pas difficile à percer. Toute la question est liée au nerf de la guerre, les finances. D'autant plus que l'Etat, par le biais de la wilaya d'Oran, serait sur le point d'assister le club ne serait-ce que pour lui éviter les tracasseries de la Ligue de football professionnel (LFP) et de la Commission nationale de résolutions des litiges (CNRL). Car, le MC Oran est pratiquement devant le fait incontestablement accompli ne pouvant ni avancer ni reculer.
Sa direction a opéré des recrutements en masse alors que son ardoise est noircie de dettes de plus de 20 milliards de centimes. De ce fait, la LFP ne valide pas les nouvelles recrues si la situation financière du club n'est pas assainie, d'où l'intervention de la wilaya exigeant de présenter des documents fiables ainsi que les bilans.


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