Algérie

Baba accuse Djebbari



Le feuilleton MC Oran se poursuit. L'acteur, ayant campé cette fois-ci le rôle de victime, est l'ancien président du club, Ahmed Belhadj, dit Houari Baba. S'opposant à la gestion de Youcef Djebbari, Baba s'en remet à l'arbitrage de l'instance judiciaire l'accusant de faux et usage de faux en falsifiant des documents liés à l'augmentation des actions de la SSPA. Une décision de telle nature est tributaire des membres de l'Assemblée générale devant réunir les membres du conseil d'administration. Or, ce dernier ne s'est pas tenu depuis le départ de l'ancien président, Tayeb Mehiaoui. En agissant de telle sorte, Djebbari fait preuve, selon les connaisseurs des rouages juridiques, d'une gestion unilatérale sans juger utile de consulter le reste de ses compères de l'instance habilitée à décider de toutes les démarches et des mesures à entreprendre dans le cadre de la gestion des affaires du club. Il s'agit tout bonnement de l'Assemblée générale devant aborder et trancher des questions relatives au club, notamment dans le volet lié à son administration nécessitant des débats, des discussions avant de finaliser. De plus, les trois actionnaires de la SSPA/ MC Oran, Mehiaoui, Djebbari et Baba, se proclament, chacun d'eux, comme étant actionnaire majoritaire du club. Toute la problématique réside à ce niveau. Dans sa dernière sortie médiatique, le wali d'Oran a mis au défi l'ensemble des partenaires les invitant à présenter des preuves attestant leurs dires. «Il n' y a pas d'actionnaire majoritaire tant qu'aucun bilan de gestion n'a été arrêté», a tancé en fin de semaine le wali d'Oran, Saïd Sayoud. Est-ce que Djebbari a donc adoubé son armature en revoyant à la hausse la part des actions' Pour quel motif a-t-il agi ainsi' Si l'on prend en compte les textes réglementaires, est-il en droit de décider de telle sorte' Des juristes sont explicites en soulignant que «Djebbari aurait agi en fonction du fait de la position de force dont il dispose en occupant le poste de président du CA, tout en prenant sans aucun doute en compte la situation financière qu'il a assumée en engageant d'éventuelles dépenses auxquelles il a fait face.» Or, pour décider ainsi, la réglementation est explicite dans l'ensemble de ses textes du fait que la hausse des parts des actions est tributaire de l'Assemblée générale durant laquelle Djebbari est appelé à présenter des pièces comptables attestant son investissement. Car la proclamation de l'actionnaire majoritaire est à avaliser au préalable par les membres composant le conseil d'administration. Baba s'est, lui aussi, proclamé partenaire principal alors qu'il était à la tête du club. Idem pour Mehiaoui. Cela survient alors que le club phare de l'ouest du pays se trouve dans une situation peu reluisante, notamment dans son volet lié à la gestion des finances. Va-t-on droit vers une situation de blocage sachant que Baba pourrait aisément avoir le soutien indéfectible de Mehiaoui' Le retour en force de ces deux hommes sur la scène sportive est pour le moment écarté en attendant l'évolution de la situation. De plus, la wilaya d'Oran n'a pas été indulgente à l'égard de tous les présidents qui se sont succédé à la tête du club en les sommant de présenter les pièces comptables de leur gestion, en plus de la «Grande» opération d'assainissement qui se prépare. Autrement dit, l'Etat s'apprête à lancer le grand ménage, pour peu que les responsables des différentes directions du club fassent preuve de coopération en présentant les documents nécessaires certifiés par le commissaire aux comptes. Il s'agit de détailler la gestion des affaires remontant à plus de 10 ans. La mission n'est sans aucun doute pas facile.


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