Les occupants des habitations précaires du quartier El Djazira sis dans la commune de Bab Ezzouar mettent beaucoup d'espoir dans les projets de relogement annoncés en grande pompe par les officiels de la wilaya d'Alger ainsi que ceux inclus dans le programme quinquennal du président de la République dans lequel il a promis l'éradication des bidonvilles.
Beaucoup d'encre a coulé concernant les conditions dans lesquelles évoluent les habitants de ce quartier hideux, situé dans une zone censée promettre un cadre de vie meilleur, vu sa proximité avec la zone industrielle, l'université. Les habitants de ce quartier, faut-il le rappeler, font face à un fort taux de délinquance et de fléaux sociaux dont la prostitution. Les comptes rendus de la police, repris par la presse à maintes reprises, témoignent un peu de ce mal-être vécu au quotidien par les habitants. Agressions, vols, des jeunes portant des armes blanches, des guerres de gangs sont autant d'éléments constituant le décor macabre de cet espace situé non loin de l'université Houari Boumediène.'L'ex-président de l'assemblée populaire de la commune de Bab Ezzouar, M. Bounab, avait d'ailleurs reconnu que ce bidonville constituait « le point noir » de son mandat. Il s'était, rappelle-t-on, opposé à l'idée de la démolition de cet espace, en l'absence d'une solution réelle, c'est-à-dire un quota de logements destiné à accueillir les 40 familles recensées sur les lieux.« Seul notre départ de ce milieu saura sauver l'avenir de mes enfants. J'ai du mal à les persuader de'réviser leurs cours pour réussir leurs études », témoigne discrètement une jeune maman rencontrée à quelques encablures de cette « cité ». Des commerçants installés aux alentours de ce quartier parlent de « réseaux de prostitution qui se sont développés et que seul le relogement des familles ailleurs pourra éradiquer ». C'est donc un problème hérité par l'actuelle assemblée qui n'a réglé sa situation de blocage que depuis peu de temps. Ces responsables sauront-ils mettre un terme à ce bidonville qui ne cesse d'accueillir les familles qui viennent d'un peu partout ' Car il ne faut pas oublier qu'au début des années 90, seules 23 familles y étaient installées. Les habitants se mettent donc à espérer un logement décent, notamment après les sorties médiatiques de plusieurs officiels au lendemain des émeutes de Diar Echems en octobre dernier. Nous n'avons cependant pas pu faire le point sur la situation de ce bidonville avec les responsables locaux de la commune. Nos maintes tentatives d'obtenir des éléments de réponse avec le P/APC ou le chargé de la communication sont restées vaines.
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Posté Le : 10/01/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Fatima Arab
Source : www.elwatan.com