Algérie

Bab El-Kantara ou «la colline oubliée»



S'il y a un quartier sur lequel la municipalité de Constantine devraits'attarder, c'est bien celui d'El-Kantara. Délaissé depuis des décennies, selonles propos de nombre de ses habitants, El-Kantara vit dans un interminablecalvaire: routes défoncées, rareté de l'eau, égouts éventrés, bâtissesdélaissées...La population d'El-Kantara ne doit sa survie que grâce à quelquesassociations qui tiennent à réhabiliter, par des moyens dérisoires il faut lesouligner, un quartier qui faisait, il n'y a pas longtemps, la fierté de laville. A quoi est donc dû ce marasme ? Pourquoi tout ce délaissement ? Oùchercher les solutions ? Des questions que l'on se pose à longueur de journée.Et le spectacle est désolant: un égout à l'air libre dégageant des odeursnauséabondes, suinte à la rue Chelihi Mustapha. Des travaux de terrassement,qui ne se termineront certainement jamais, gênent au plus haut point unecirculation automobile de plus en plus dense à l'intersection de l'avenueMadaoui Boudjemaa, de l'avenue des Frères Khaznadar et de l'avenue DebbahLouisa. Une bâtisse complètement dévastée faisant office de refuge (hôtelCourbet) sert de squat à quelques laissés-pour-compte. A aucun moment, cethôtel n'a retenu l'attention de la municipalité qui pourrait l'utiliser à bonescient dans l'intérêt de la population d'El-Kantara.La rue Abad Youssef, aussi, ralliant Bab El-Kantara au plateau deMansourah n'a à aucun moment retenu l'attention des autorités locales. Cetterue particulière en escalier sert de voie de passage pour les écoliers,collégiens et lycéens obligés de l'emprunter à longueur de journée. Là aussi,une réfection totale s'impose. Quant à l'éclairage public, le chapitre doitêtre abordé dans l'urgence car, dès la nuit tombée, certaines rues seretrouvent dans le noir total. Malgré les réclamations de citoyens tenant à lasécurité du quartier et qui n'ont pas hésité, à plusieurs reprises, àsolliciter les services de l'éclairage, rien n'a été fait.Seul point positif à une situation tendant à s'enliser, la prise encharge de la place Emir Abdelkader par des jeunes qui n'ont pas hésité à«casser» le béton pour reverdir l'endroit en plantant des arbustes. Avec unrésultat tout à leur honneur en attendant que les autorités locales fassent demême.Le vice-président chargé de l'urbanisme à la mairie de Constantine nous adéclaré que plusieurs projets de réfection, d'entretien ou de rénovation sont retenuspour ce grand quartier. Les dossiers sont fins prêts et la mairie se propose delancer rapidement des avis d'appels d'offres pour leur réalisation.Le délégué du secteur urbain de Bab El-Kantara, pour sa part, tout enstigmatisant l'incivisme des citoyens, qui participent directement à ladégradation de son cadre de vie, rappelle que les problèmes de ce quartier sontpris en charge par les services techniques de la commune, et notamment parl'Office national d'assainissement (ONA) et l'organisme communal la SAMIE,concernant l'entretien et la maintenance de l'éclairage public.L'appel est lancé aussi par le délégué du secteur, aux citoyens engénéral et aux associations de quartier en particulier, pour se rapprocher deses services et donner l'information utile, pour faciliter la prise de décisionrapide.


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