Rare où des citoyens déshérités et leurs élus sont sur la même longueur d’ondes dans une situation donnée. C’est presque une lapalissade que de dire que la population a toujours un grief à retenir contre ses gouvernants.
A Souk Tléta, commune aux plateaux hallucinants surplombant la mer, responsables et contribuables dénoncent à l’unanimité la piètre prise en charge médicale par les services concernés. « Si les infrastructures sanitaires sont disponibles, les équipements et le personnel, en revanche, sont très en deçà des besoins de plus de 6 000 âmes ». Pour illustrer cette situation, les habitants des bourgades de Ouled Benayed, Benanta et Ouled salah affirment que « le médecin ne fait sa consultation qu’une fois par semaine ». Et même au chef-lieu de commune, le centre ferme ses portes dans l’après-midi, laissant les habitants dans l’expectative en cas d’urgence, selon les habitants. « Si on tombe malade la nuit, on est obligé de nous déplacer à Bab El Assa ou le plus souvent à l’hôpital de Ghazaouet, c’est-à-dire à près de 30 km, avec tous les risques de l’irréparable (éloignement, routes escarpées, etc.). » Pourtant, les doléances de ces humbles citoyens que ni la nature, ni leur situation sociale n’ont gâtés, ne revendiquent qu’une digne couverture médicale. « Ce n’est pas impossible, puisque le centre sanitaire de la commune dispose d’un logement de fonction, alors pourquoi ne pas installer un médecin en permanence ? » S’interrogent-ils, dépités. Il est vrai que cette région jouit d’un meilleur égard pendant la saison estivale (plage de Ouled Benayed) mais, passée cette période, toute la contrée retrouve son isolement.
Posté Le : 05/12/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Sofiane B.
Source : www.elwatan.com