La venue d’un journaliste dans ces contrées, très salies par des références de contrebande, ne laisse pas indifférente la population. Et c’est hadj Abdelkader Hariz, un jeune entrepreneur qui enclenche la discussion.
« A M’sirda, il y a 819 chahid et si certains jeunes, à l’instar d’autres du pays, s’adonnent à la contrebande, c’est parce que la politique des élus a échoué jusqu’ici ». Et de nous inviter à visiter les écoles, les Dechras, les infrastructures de base, tout en vantant les coins touristiques non exploités de la région, comme les monts de Bessam, Bouzaki et la source de Aïn Bouzouaghi. « Vous voyez bien que nous jouissons de beaucoup de ressources, en plus de notre proximité avec le Maroc, mais nous demeurons à la traîne des autres daïras. » L’unique CEM de Bab El Assa, 803 élèves, reçoit des enfants venant de plusieurs bourgades. Les classes sont surchargées, selon le représentant de la coordination des parents d’élèves. Même si le directeur de l’établissement dit le contraire. La cantine assure trois services. Mais les deux responsables se mettent d’accord sur le transport qui fait des siennes, parfois. « Nous avons besoin d’un autre CEM ! » Ce à quoi s’attache Hadj Hariz qui se présente aux prochaines élections sous la bannière d’El Islah.
Désolation totale
« Je m’implique dans la gestion des choses de ma région, ce n’est que de cette façon qu’on réussira à sortir notre région de la marginalisation. » Lui qui dit avoir démissionné du RND pour n’avoir pas été considéré à sa juste valeur. A Yenbou, agglomération dépendante de Bab El Assa, c’est la désolation totale. Dans un café, l’unique, les jeunes et moins jeunes crient tous en chœur : « Nous avons besoin de tout. On a voulu nous bluffer en construisant un centre culturel qui n’a jamais ouvert ses portes. Nous, nous avons besoin d’une annexe d’APC, c’est plus prioritaire… » Même la poste, par faute d’agrément, n’émet pas de mandat « C’est un kiosque pas une poste », ironisent-ils amèrement. Bab El Assa, 13 000 habitants, a besoin aussi d’un centre de formation professionnel et d’apprentissage, d’une unité de protection civile, d’une banque, d’un hôpital. « Nous sommes une daïra, mais nous dépendons d’autres daïras, comme Maghnia et Ghazaouet, pour les moindres services », explique, avec dépit, hadj Hariz qui promet : « ce n’est pas une promesse illusoire, mais si je suis élu et tout le monde me connaît, je sortirai les tribus de M’sirda de l’indifférence et de la hogra ! » Amen…
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Posté Le : 13/11/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : Par C. B.
Source : www.elwatan.com