Algérie

Baâdji fustige ses contestataires



Le secrétaire général du Front de libération nationale s'est vertement pris à ses opposants au sein du vieux front plus qu'il ne l'a fait jusqu'ici, allant, cette fois-ci, jusqu'à les qualifier de «hordes de la réunion de la coupole», en référence au fameux meeting de février 2019 qui avait plébiscité le Président déchu comme candidat à sa succession pour la cinquième fois de suite.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Abou el Fadhl Baâdji, qui s'exprimait, hier mardi, lors d'un point de presse en marge d'une réunion avec les superviseurs du parti des élections locales du 27 novembre prochain au niveau des wilayas, n'a pas du tout été tendre avec ses opposants.
Il les qualifiera une première fois de «perturbateurs qui ont marchandé des places électorales par le passé». Pour lui, l'objectif de ces «agitateurs» est clair comme l'eau de roche, à savoir « perpétuer leurs pratiques antérieures lorsque la logique de la chkara régentait la confection des listes électorales».
Répondant à ses détracteurs qui lui reprochent son «illégalité», le secrétaire général du FLN a répondu que ces mêmes personnes avaient adopté la résolution de la session extraordinaire du comité central du 30 mai 2020, et celle du 29 août de la même année, portant sur la primauté de l'agenda politique sur la vie organique du parti. Autrement dit, le report du onzième congrès du front au vu de l'agenda électoral fait d'un référendum sur la Constitution, d'élections législatives anticipées et, maintenant, d'élections locales anticipées».
Pour Baâdji, «la loi est claire, et le ministère de l'Intérieur le sait», affirmant que pas moins de 19 de ses détracteurs se sont présentés, sans succès, sur d'autres listes partisanes et indépendantes lors du rendez-vous du 12 juin dernier. «Et de révéler que parmi les signataires de la demande d'une session extraordinaire du comité central, figurent deux personnes décédées, une quarantaine de signatures frauduleuses, et plusieurs autres doubles signatures, ainsi que 82 membres exclus de cette instance avant mon arrivée à la tête du parti».
À propos du supposé soutien du président du Conseil de la Nation évoqué par ses détracteurs, le secrétaire général du FLN dit «ne pas impliquer les institutions de l'Etat dans les problèmes internes auxquels le parti est habitué».
Ceci, non sans récuser ce prétendu soutien du président de la Chambre haute du Parlement. Baâdji dira également que la mesure portant retrait de sa garde rapprochée que d'aucuns ont lu comme étant un «indicateur de son lâchage du haut-lieu», ne le concernait pas que lui, puisque les services compétents ont fait de même avec tous les chefs de partis et ceux des principales organisations. Et de lire à travers l'exploitation de ce détail par ses détracteurs comme un signe de «désespoir» de ces derniers.
Pour rappel, et dès que la nouvelle du retrait, avant-hier lundi, de la garde rapprochée de Baâdji a été divulguée, des réunions se seraient multipliées parmi les deux principaux centres de contestation de Baâdji, cherchant visiblement à mettre à profit cette nouvelle donne à l'effet de s'emparer des rênes du parti. Avec comme enjeu premier, le contrôle de la préparation des listes pour les élections locales anticipées du 27 novembre prochain. Pour ces derniers, le retrait de la garde rapprochée à Baâdji s'inscrirait dans le cadre de la pression des «décideurs» sur le secrétaire général du FLN à l'effet de le pousser à la démission, comme ce fut le cas avec feu Saïd Bouhadja. Ce que l'intéressé vient de démentir formellement.
M. K.


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