Algérie

Azzi fait le point Charte pour la réconciliation nationale



La charte pour la paix et la réconciliation nationale est loin d'être un « échec » encore moins un « chemin sans issue », a affirmé, hier, au forum d'El Moudjahid, M. Azzi Merouane, président de la cellule d'assistance judiciaire pour l'application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Son intervention coïncide avec la date de promulgation des textes d'application de ce projet en mars 2006. En réponse aux « obscurantistes » à l'origine ces faux jugements, il s'interroge : « si un projet ayant engendré la reddition de plus de 15 000 terroristes constituerait un échec, quel serait alors la réussite ' » Pour étayer ses dires, M. Azzi affirme que la réduction du nombre de victimes du terrorisme, de 216 personnes tuées par semaine en 2007, à 30 à 40 par mois en 2012, est « un grand exploit ». En 1999, la concorde civile a profité à 6.500 terroristes. En raison de la situation sécuritaire « dégradante », il a été décidé d'engager une démarche plus profonde, à savoir celle de la réconciliation nationale. M. Azzi tient à préciser qu'aucun terroriste n'a perçu de l'argent pour se rendre. « Jusqu'en 2012, 9.000 terroristes ont bénéficié des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale », a-t-il indiqué. Pour le conférencier, même si la charte a eu des résultats appréciables, « il reste, néanmoins, beaucoup à faire ». Depuis 2006, des indemnisations ont été attribuées aux familles de plus de 17.000 terroristes. 6.000 licenciés de leurs postes de travail, durant la tragédie nationale, ont bénéficié également de dédommagement, assure M. Azzi qui certifie que 90% de ces licenciés activaient sous l'égide du FIS dissous et dans son syndicat. Pour ce qui est des disparus, il a noté que sur la liste nationale figurent 7.100 personnes dont les familles ont été indemnisées. M. Azzi dit ne pas accabler les familles ayant refusé ces indemnisations, mais les associations qui en font « un fonds de commerce ». Dans ce contexte, il a affirmé que l'Algérie est « ciblée », et fait l'objet de « pressions » de la part de certaines ONG internationales voulant « à tout prix » faire croire que la réconciliation « a échoué ». Pour évaluer la charte, le conférencier a assuré que beaucoup de travail attend sa cellule. Il a rappelé qu'il avait soumis au chef de l'Etat un rapport dans lequel il réclame l'augmentation de la pension des victimes du terrorisme qui ne dépasse pas les 6.000 DA depuis 1995. Il cite aussi l'exemple des enfants né dans les maquis estimés à plus de 500, les patriotes et les internés du sud. Pour se prémunir « contre les pressions internationales » et tourner la page de la tragédie nationale, il a demandé au chef de l'Etat d'agir en usant de l'article 47 de la charte pour intégrer les catégories exclues.« Tout retard peut s'avérer dangereux », a-t-il déclaré. Le conférencier a reconnu que beaucoup « d'erreurs ont été commises dans la lutte antiterroriste par manque d'expérience, mais aujourd'hui, il ne faudrait pas fouiner dans le passé car la conjoncture n'est pas appropriée ».


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