Algérie

Azzi Abdelhalim, président de la Fédération de tennis: «Faire de la formation notre priorité»


Le tennis algérien traverse une période de crise, tant au niveau de l'équipe nationale qu'à la base en passant par les structures telles que les ligues et clubs, qui doivent jouer en principe le rôle de développement et de formation de jeunes talents. Le nouveau bureau fédéral, et à sa tête Azzi Abdelhalim, se trouve ainsi confronté à une situation difficile, conséquences de plusieurs conflits ayant nui à la stabilité de la discipline à travers le territoire national. Rencontré à Oran lors du tournoi de la coupe Davis, ce dernier a bien voulu répondre à quelques questions.

Le Quotidien d'Oran.: Après quelques mois à la tête de la fédération, comment évaluez-vous la situation du tennis ?

Azzi Abdelhalim.: Il fallait d'abord établir un constat à partir d'un état des lieux et ce dernier est lamentable, car le tennis est en abandon depuis des années avec des problèmes à tous les niveaux, ligues et associations. Il n'existait aucune licence au niveau de la fédération et il a fallu tout mettre en place pour les ligues et les clubs. Cette opération s'est achevée le 10 mai. Aujourd'hui, nous avons 1.750 joueurs licenciés en Algérie, mais plus le même règlement qu'avant, car la participation à la compétition se fait obligatoirement sur présentation de ces licences. Il y avait un programme international tracé par nos prédécesseurs avec 2 tours en coupe Davis dans la même année et ce, pour la première fois contre l'Irlande et le Portugal, d'où un coût assez élevé, sans oublier un calendrier chargé avec deux ITF dans la catégorie des juniors et 14 tournois à Tipaza. Cette situation nous empêche d'aller vers l'essentiel, à savoir le développement.

Q.O.: Quels sont vos objectifs ?

A.A.: Notre principal objectif, c'est de permettre aux ligues et aux clubs de jouer leur véritable rôle et de mettre en place des écoles de tennis. A Oran, par exemple, cette manifestation a permis la remise en état du centre qui fonctionnera après notre départ, tout en soulignant que la ville d'Oran a organisé pour la première fois une compétition de ce niveau. Il s'agit pour nous de créer une dynamique et la réalisation de 70 stages d'entraineurs à travers toutes les ligues ce qui devrait étoffer l'effectif de l'encadrement technique, appelé à atteindre le chiffre de 300 entraineurs. Après le Ramadan, ce sera le démarrage des écoles de tennis dans les clubs et notre but sera d'avoir 1.000 jeunes pratiquants dans chaque ligue, et ce projet n'est pas utopique. Pour y arriver, il faut prévoir les installations en effectuant, avant la rentrée scolaire, des visites dans chaque wilaya pour convaincre les autorités de remettre les terrains en état de recevoir les jeunes pratiquants.

Q.O.: Comment expliquez-vous le faible niveau de l'EN ?

A.A.: Les prestations de l'EN reflètent le mal du tennis en Algérie, c'est-à-dire à tous les niveaux. Hameurlain a 36 ans, et pour l'instant, il existe un bon nombre à l'étranger qu'il faudrait regrouper, mais cette opération, aussi louable qu'elle soit, ne reflètera certainement pas le véritable visage du tennis national.


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