Algérie

Azzeddine Mihoubi donne le coup d'envoi du 10e Festival des Aïssaoua


Azzeddine Mihoubi donne le coup d'envoi du 10e Festival des Aïssaoua
Le coup d'envoi de la 10e édition du Festival des Aïssaoua organisé chaque année par la wilaya de Mila a été donné dimanche dernier par Azzeddine Mihoubi, ministre de la Culture. Au programme des visites du ministre, Ksar El-Agha à Ferdjioua, la vieille ville de Mila, la bibliothèque communale qu'il a inaugurée et baptisée au nom du chahid Bensalah M'Barek et, enfin la radio régionale de Mila.Au cours de ses différentes interventions, le ministre a mis l'accent sur la rationalisation des dépenses dans l'organisation des différents festivals. « Dorénavant, il faut organiser des festivals moins coûteux », a-t-il déclaré. Quant à la réhabilitation des monuments historiques et archéologiques, il a souligné que cette mission d'une nécessité absolue dans la préservation de ces sites et leur promotion dans la perspective d'une exploitation touristique, devrait être confiée à des bureaux d'études spécialisés ; toutefois, a relevé le ministre : «Au niveau du territoire national, nous disposons de 60 spécialistes dans ce domaine, ce qui est peu par rapport au nombre des sites à étudier en vue d'une éventuelle réhabilitation ». Ceci dit, la seconde étape de sa visite a été consacrée au 10e festival des Aïssaoua abrité par la maison de la culture M'barek El-Mili. Accueillie dans une ambiance festive, qui a drainé un large public, sur des airs des troupes folkloriques venues des différentes régions du pays, la délégation officielle a visité une grande exposition regroupant de riches substances historiques : vieux manuscrits, photos anciennes, effets vestimentaires traditionnels, etc. Suite à cela, le ministre a donné officiellement le coup d'envoi de cette manifestation en présence des autorités locales et à leur tête le nouveau chef de l'exécutif, Madani Fouatih Abderrahamane. Par ailleurs, un programme étoffé regroupant des conférenciers de haut niveau, des représentations lyriques avec notamment une quinzaine de troupes venues des différentes régions du pays : Constantine, Biskra, Médéa, Béchar, Mostaganem, Tlemcen, Oran Ghardaïa Souk Ahras, etc. tels sont les ingrédients concoctés pour la présente édition qui s'étalera sur cinq jours (du 13 au 17 septembre). Vers la réalisation de nouveaux objectifs Perpétuer cette tradition au sein de notre société tout en étayant la controverse de la « problématique » que posent certains esprits mal informés ou mal intentionnés à propos des pratiques soufies, tel demeure l'objectif principale de ces éditions. Ainsi, chacune d'elle est porteuse d'un nouveau thème conçu dans une pédagogie d'ensemble, de brins de lumière à même d'éclairer les consciences. « Sur les traces du passé », « La zaouia comme vecteur scientifique », « Philosophie des incantations », « Rôle de la zaouia dans l'affirmation de l'identité culturelle », « La tariqa aïssaouia comme expression artistique », « Les jeunes porte flambeaux de la tariqua El- Aïssaouia », sont entre autres thèmes abordés lors des éditions précédentes. Des thèmes visant à démontrer que la confrérie aïssaouia a été la protectrice d'un patrimoine artistique ancestral depuis la chute de Grenade. Cette année, le ton est une fois de plus donné avec un nouveau thème de portée historique avec notamment : «La dimension arabe de l'art aïssaoui». Lors de cette édition, l'accent sera mis sur la transmission de la tariqa aïssaouia à travers le monde arabe. Cette tariqa, « née en Algérie, est présente aujourd'hui en Tunisie, Libye, Egypte, Syrie et en Arabie Saoudite », souligne le commissaire du festival sur la page officielle de la manifestation. Dans cette optique, une pléiade de prestigieux conférenciers se relayeront sur les antennes de radio Mila pour apporter un nouveau mucus aux auditeurs. Parmi ceux-là, citons les professeurs Belkacem Mesaoudi, El Amiche Boudertane, Zaïm Khenchelaoui, Saïd Djab El Khir, Boumediene Boudaoud, etc.L'objectif à réaliser de cette édition à travers ces festivités concerne non seulement, la vulgarisation de cet art, mais aussi sa portée, sa contribution, son évolution et son ancrage dans la société algérienne ; voire même arabe. Pour rappel, la tariqa aïssaouia a fait ses pas dans la wilaya de Mila depuis belle lurette étant donné que cette région regorge également de zaouias dont celle d'El Hamalouia, l'une des écoles soufies réputées sur le plan national. Ces zaouias qui ont rayonné dans cette région ont été d'un apport éducatif, sans toutefois nier leur rôle social et surtout révolutionnaire au cours de la lutte de libération nationale. En marge du festival Privilégier et promouvoir ce genre de manifestations relève d'une exigence qui s'impose d'elle-même de nos jours, dans une société, faisant face aux défis d'une mondialisation consumériste et, qui se doit de préserver ses valeurs et son identité sous toutes ses formes. En effet, les désordres, ressentis à l'échelle mondiale, sur les plans identitaire, démographique, socio-politique ou économique occupent de plus en plus les esprits et rendent difficile l'accès, pour nos contemporains, aux trésors spirituels qui sont contenus dans toutes les traditions authentiques, et notamment au sein de l'Islam.


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