Azroug - Ruelle ou dédale

Azroug, ce n'est pas vraiment une ruelle, c'est un passage obligé pour ceux qui veulent s'aventurer dans les dédales du village. Pour aller à L'Hara Pouadda (la cour / la ruelle... d'en bas), à la mosquée, pour atteindre les sentiers pour aller à la source d'eau, aux champs...



Azroug, c'est surtout le lieu où j'ai appris le kabyle, où je me suis fait des amis, où j'ai couru, rie, pleurer, chanter, danser... Un lieu où j'ai vécu des été inoubliables, entre la douceur du matin, la chaleur et l'ennuie de l'après-midi (où il fallait faire la sieste) et cette excitation de la fin de journée, quand tous les cousins/cousines se retrouvent, chacun prend un petit bidon vide et on part à la source d'eau, une bonne demi heure de marche, pour ramener cette eau fraiche, limpide et manger, en chemin, des framboises et autres fruits des bois.



Finalement, que serait Agouni Boughar sans Azroug? Sans Zi Lhacen (paix à son âme), qu'on entendait à des centaines de mètres de là parce qu'il adorait parler à haute voix. Que serait Azroug sans Na Louisa Ou Malek (paix à son âme), qui nous faisait flipper quand on était jeune mais qui est juste une vieille dame qui aimait le calme... et quand la bande algéroise, que nous sommes, débarque bye bye le calme.



Que dire de plus...?