Algérie

Aziz Sahmaoui en surprise !



Aziz Sahmaoui en surprise !
« The syndicate » est une formation internationale composée de musiciens pleins de vitalité et très expérimentés, dirigée par le guitariste indien Amit Chatterjee ainsi que la surprise du festival Aziz Sahmaoui pour lequel le public du Dimajazz garde un bon souvenir lors de son passage durant l'édition 2013. Le groupe enchaine plusieurs morceaux tels que « Gibraltar », « Search » ou « Madagascar », et les sons du saxophone, du piano, des percussions, de la guitare ou de la basse, se mélangent harmonieusement, on comprend alors que la complicité entre les musiciens est restée intacte. Les spectateurs venus nombreux et déjà acquis dès les premières notes, ont passé des moments intenses de plaisir, d'exaltation et de joies. D'abord, lorsque le saxophoniste du groupe joue des solos et enchaine par l'hymne national algérien « Kassamen » - le public se lèvera comme un seul homme pour chanter -, ensuite lorsque Aziz Sahmaoui conclut cette belle soirée en prenant le micro pour interpréter l'une de ses chansons « Ana Hayou ». A noter qu'il fut accompagné par l'excellent guitariste sénégalais Hervé Samb qui avait assuré la première partie du concert. Aziz Sahmaoui qui apprécie toujours ses passages en Algérie nous a parlé à la fin du concert du projet The Syndicate : « Ça continue toujours, quelle belle histoire, quel homme et quel artiste fut Joe Zawinul ! Ce fut quelqu'un qui ?uvrait à diversifier sa musique. Joe avait ce don de voir en l'autre de ce qu'il fait de bien, les mélodies se succèdent et se multiplient, c'est magique ! Nous avons eu beaucoup de plaisir ce soir à représenter the Syndicate qui a une histoire longue de 40 ans. Cet héritage se perpétue par notre présence à nous tous, Sénégalais, Indiens, Autrichiens, Brésiliens, Algériens, Marocains. Nous défendons tous sa musique, c'est notre langage et le public nous comprend ». Concernant son prochain album, très attendu par le public et qui sortira ces jours-ci, Sahmaoui nous révèlera qu'il ne sera pas très différent du précédant, du moins « c'est le regard du public qui verra peut être autre chose, on est ici pour perpétuer le rêve des gens, l'essentiel c'est d'y être et de continuer à faire de la musique ».Africa Unity !Jeudi, c'est le fils d'un grand musicien africain qui était sur scène. Seun Kuti, fils de Fela Kuti, inventeur de l'afro-beat dans les années 1970, a enflammé la salle dans une ambiance survoltée et dansante. Aux côtés de Seun, la plupart des musiciens du groupe Egypt 80 (groupe du père) étaient là, une trentaine d'années qu'ils balancent des mélodies soul, folk, jazz mélangés à la musique africaine traditionnelle, ajoutant à cela le délire et le dynamisme du personnage Kuti. Infatigable durant plus d'une heure, il ne cessera aussi de lancer des messages politiques en particulier en direction des dirigeants du FMI. Des chansons tirées pour la plupart de son dernier album « A long way to the beginning », dont IMF ou encore Black Woman. Seun Kuti nous explique ainsi pourquoi il est si engagé dans sa musique : « La politique de droite ou de gauche, c'est de la propagande, ils veulent diviser l'humanité en deux. Les préoccupations des Africains n'intéressent pas vraiment les grandes firmes. L'Afrique change uniquement pour les intérêts du bizness et du capitalisme, on paye chèrement les investissements sans que les peuples ne voient de réels changements. L'investissement étranger est une manière de corrompre et de polluer le contient ». Le Nigérian garde toutefois un espoir, il pense que le changement viendra graduellement avec la nouvelle génération. « L'afro-beat est une musique qui s'internationalise. Actuellement, beaucoup de jeunes groupes y jouent, c'est une musique africaine moderne. C'est aussi le début d'une génération d'artistes qui s'impliquent dans la politique pour dire aux gouvernements de changer de comportement. Au début des années 1960, il y avait seulement 200 diplômés dans tout le continent, aujourd'hui ils sont des milliers, il y a un espoir pour changer les choses. Mais je ne crois pas vraiment à l'unité des Etats africains parce qu'avant de s'unir il faut être en paix avec soi-même », conclut-il.




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