Le parti du front El-Moustaqbal a choisi d'entamer sa rentrée politique avec une université d'été qu'il voulait grandiose en termes de participation et d'invités. Hier, lors de la cérémonie d'ouverture de cette manifestation de trois jours au Centre des artistes de Zeralda, on notait la présence des présidents du MPA, Amara Benyounès, ainsi que les ambassadeurs de la Palestine et de la République sahraouie.Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - A l'évidence, le parti de Aziz Bélaà'd veut «frapper» un grand coup médiatique en programmant, à l'occasion, deux conférences d'importance.La première, vendredi dans l'après-midi sous le thème «Le système éducatif, état des lieux et perspectives», animée par l'ancien ministre de l'Education nationale Amar Sakhri. Mais surtout, celle prévue pour aujourd'hui sous le thème «Les grands défis pour l'Algérie» et qui sera certainement suivie avec grand intérêt car son animateur n'est autre que l'ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche.Cette personnalité nationale de premier plan et ses interventions publiques ne laissent jamais indifférent et ses sorties sont toujours attendues tant par l'opinion publique que par la classe politique. C'est dire qu'en soi, sa simple présence à cette université d'été est une réussite pour le parti de Aziz Bélaà'd. Ce dernier semble, ainsi, bien parti pour se lancer dans la bataille des prochaines échéances électorales. «Nous n'avons jamais été des partisans du boycott. Oui, nous allons prendre part à toutes les échéances électorale», dira d'emblée celui qui, aux dernières présidentielles du 17 avril 2014, était arrivé à la troisième place, tout juste derrière les deux ténors, Abdelaziz Bouteflika et Ali Benflis.Pour le président du parti El-Moustaqbal, l'article 4 du code électoral ne constitue pas du tout un obstacle : «Cet article n'est pas une contrainte pour nous. Nous avons d'innombrables élus au niveau national et au sein de la communauté nationale à l'étranger. Bien au contraire, nous saluons cet article qui, à coup sûr, va mettre fin au fléau de la vente et de l'achat des listes électorales. De même qu'il va permettre d'assainir un peu la scène politique en ne permettant que la présence de partis réellement représentatifs.»Dans sa conférence de presse en marge des travaux de l'université d'été, Aziz Bélaà'd affirmera que ses seules appréhensions s'agissant des prochaines élections résident dans l'administration car, explique-t-il, «malgré l'institution d'une nouvelle instance de surveillance des élections, c'est toujours l'administration qui détient les leviers essentiels en matière d'organisation».Sur un tout autre sujet, le président du front El-Moustaqbal estime qu'au-delà de la crise économique réelle qui secoue le pays, «nous avons une véritable crise morale. Cela fait deux ans que je le répète : nous nous dirigeons vers une grave situation et dans un proche avenir». Il cite, à titre d'exemple, la justice. «La justice n'est pas indépendante en Algérie. Il y a un grand fossé entre les discours politiques et la réalité. Je vous cite un exemple : sur une simple lettre anonyme, combien de présidents d'APC ont été jetés en prison, souvent à tort ' En revanche, nous avons un chef de parti député qui, publiquement et nommément, accusait de hauts responsables de corruption sans qu'à aucun moment, la justice ait bougé le petit doigt.»Aziz Bélaà'd estimera, par ailleurs, que la peine capitale n'est pas la solution idoine pour combattre le phénomène de l'enlèvement des enfants, tout comme il dénonce «la campagne qui cible l'école et le système éducatif» sans en désigner la partie en question.
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Posté Le : 24/09/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K A
Source : www.lesoirdalgerie.com