Aziouz Raïs retrouve ses fans A la salle El Mouggar

La salle El Mouggar a vibré dans la soirée de lundi dernier aux rythmes du chaâbi, à l'occasion du gala animé par Aziouz Raïs, Sid-Ali Lekam et Hassiba Abderraouf, dans le cadre du programme artistique concocté par l'Office national de la culture et de l'information, pour le mois sacré. Les artistes ont gratifié les familles algéroises de leurs meilleurs 'uvres et de quelques titres des monstres sacrés et consacrés de la chanson populaire algérienne. Sid-Ali Lekam a fait danser la salle avec ses chansonnettes créant une ambiance particulière. En plus de ses propres textes de haute voltige et savamment mis en musique, l'artiste a repris des vieux titres que la nouvelle génération ne connaît pas, à l'image d'une chanson très ancienne de Guerouabi. Hassiba Abderraouf a, elle aussi, subjugué la salle par sa voix autant que par la qualité de son 'uvre. Mois de Ramadhan oblige, elle a entamé le spectacle par une chanson qui glorifie le Créateur. Aziouz Raïs, qui a puisé de son riche répertoire pour égayer l'assistance, a procuré à ses inconditionnels un moment d'évasion musicale faite de chansons d'amour langoureuses, de complaintes et de retrouvailles. Le cheikh a affirmé à la fin du spectacle qu'il a un nouveau produit, mais qu'il ne trouve pas encore preneur : « Je ne fais pas de la charité. Toute peine mérite salaire. Si la situation reste en l'état, je serai obligé d'enregistrer mes nouvelles chansons à l'occasion des fêtes de mariage et je les offrirai gratuitement à mon public ». Avant de relever que la scène artistique nationale est pleine d'artistes qui n'ont aucune relation avec l'art. Son propre style, sa façon de jouer du mandole qui le distingue de beaucoup d'autres chanteurs chaâbi, lui confèrent prestance et charisme. C'est ce qu'ont souligné ses fans. « Aziouz Raïs est incontestablement l'un des maîtres du chaâbi. Il s'impose sur la scène artistique nationale depuis de nombreuses années grâce à sa manière d'interpréter, son sérieux, son abnégation et sa persévérance. Il ne fait jamais les choses à moitié. Aujourd'hui, le résultat est là. Palpable. Aziouz Raïs fait partie des interprètes du chaâbi les plus admirés et, surtout, les plus respectés. Il n'est pas un artiste qui ne souligne l'apport de ce virtuose du mandole à la chanson algérienne ». Mémorable ce concert. Le public en redemande.