Algérie

Azib Ahmed, entre chauffards et ordures ménagères Un «petit» village de 5 000 habitants


Azib Ahmed, entre chauffards et ordures ménagères                                    Un «petit» village de 5 000 habitants
Azib Ahmed, c'est ce « petit » village de quelques 5000 habitants coincé entre le chef-lieu de Tizi-Ouzou et le grand village d'Ihesnawen. Un village qui ne dispose pas d'un programme de ramassage des ordures, selon ses habitants qui n'arrivent pas à croire que les services de la commune leur ont demandé de jeter leurs ordures ménagères à plusieurs centaines de mètres de leurs habitations, tout près d'un quartier de la nouvelle ville. Pourtant, les camions en charge de la collecte des ordures passent quotidiennement par leur village situé sur la route principale menant vers le village d'Ihesnawen. Au départ, les villageois d'Azib Ahmed, las d'attendre l'arrivée des bennes à ordures, avaient trouvé un endroit loin des habitations et devant un pont proche, pour jeter leurs différents détritus, mais la municipalité leur avait signifié l'interdiction d'y jeter leurs ordures, en installant un panneau de signalisation indiquant de possibles poursuites judiciaires à l'encontre des contrevenants à cette interdiction. C'est là que les habitants de ce village sont invités par les responsables de la mairie à se débarrasser de leurs ordures beaucoup plus loin. Chose inacceptable pour les villageois dont une bonne partie ne dispose pas de véhicules pour faire de tels déplacements quotidiennement, et avec des sacs pleins d'ordures dans la main. Et devant l'intransigeance des autorités, les villageois ont choisi d'enfreindre la loi, comme ils l'ont fait auparavant pour freiner l'hécatombe tombée sur eux à cause des accidents de la route. « Rien que pour le mois d'août dernier, il y a eu huit accidents de voiture sur cette route », disent quelques villageois rencontrés à Azib Ahmed, précisant que le refus de l'administration les a amenés à installer eux-mêmes deux ralentisseurs pour empêcher des drames de se produire. Selon les villageois, de nombreux automobilistes faisant de la vitesse sur cette route ont eu des accidents, qui contre nos voitures, qui contre nos propres habitations. « Jusque là, il n'y a pas eu de morts, mais doit-on attendre qu'il y en est pour agir ' », se demandent-ils en précisant que les dégâts matériels de ces accidents sont importants, et ce, en plus de la psychose qu'ils ont installée chez les riverains, notamment les femmes dont une partie reste à la maison durant toute la journée. Et il y a quelques mois, quand les riverains ont décidé d'installer deux dos-d'âne pour sécuriser leur village de l'inconséquence des chauffards, ils ont trouvé face à eux, non pas l'administration pour une question de violation de la réglementation, mais les transporteurs desservant la ligne centre-ville vers Ihesnawen qui ont contesté les ralentisseurs. Et c'est eux-mêmes qui les arracheront à l'issue d'une action de protestation. Aujourd'hui, Azib Ahmed vit encore avec le risque d'accidents de la route et des maladies liées aux ordures ménagères et ils ne peuvent même pas appeler le Samu en cas de nécessité, le téléphone étant coupé depuis le vol de câbles intervenu il y a ' une année.
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