La direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya de Tizi Ouzou et la chambre de la pêche ont organisé dimanche dernier, à la salle des fêtes d’Azeffoun, une journée de sensibilisation sur le respect de la réglementation de la pêche et de l’aquaculture au profit des pêcheurs de la région.
Le public y été également convié.
Après la diffusion d’un documentaire intitulé «Guerre d’Algérie: Les pêcheurs face à la Révolution», où on pouvait voir les témoignages poignants d’anciens moudjahidine et pêcheurs d’Azeffoun (Saïd Arhab, Saïd Rami, Talmatkadi Ahmed, Ouzaid Mohamed) sur le rôle joué par les pêcheurs au temps de la Révolution, des cadeaux symboliques ont été remis aux concernés ou à leur famille.
La deuxième partie était une conférence débat animée par le capitaine Abbas Mohamed, enseignant à l’INSPA (Institut national supérieur de la pêche et de l’aquaculture) d’Alger.
Dominant son sujet, il s’étalera sur la nécessité et l’importance de respecter la réglementation de la pêche. Rappelant que l’Algérie a ratifié toutes les conventions maritimes internationales, il y a lieu de s’y conformer, insistera l’orateur.
Le conférencier expliquera clairement les conséquences du non respect de la réglementation. La mer Méditerranée est une mer fermée (qui met vingt ans à changer son eau), sensible et fragile. Le tourisme, l’intensité du trafic, le dégazage des navires polluent et mettent en danger les écosystèmes marins.
En Algérie, la mauvaise gestion des ressources halieutiques pousse parfois certains pêcheurs à outrepasser la réglementation: 80% de la zone de pêche de l’Algérie sont inexploités tandis que les zones dites «actives» (20%), est surexploitée.
La cause étant l’archaïsme de la flottille et la non évolution des techniques et engins de pêche.
L’orateur attirera l’attention des pêcheurs sur le non respect des dimensions (réglementées au millimètre) des mailles des filets et des chaluts. Ces mesures permettent une meilleure sélectivité et la préservation de l’espèce.
Alors que la maille de la senne (filet de sardiniers) ne devrait pas être inférieure à 40mm, les senneurs la descendent jusqu’à 4mm! Massacrant et exterminant l’espèce.
Multipliant les exemples, le conférencier dénoncera tous les dépassements: Le non respect des périodes de frai (de reproduction des poissons), pêche dans les zones interdites (où le poisson se reproduit), pêche à la dynamite, pourtant prohibée…
Pour M. Abbas Mohamed, il y a des mesures à prendre en urgence: Il faut réhabiliter la recherche scientifique et créer une synergie entre les chercheurs, l’administration des pêches et les professionnels du secteur.
M. Benyakoub
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Posté Le : 30/12/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: ; texte: M. Benyakoub
Source : El Watan.com du mercredi 26 décembre 2012